
(...) Une jeune femme de 33 ans, ancienne salariée de plusieurs restaurants McDonald’s du département appartenant au même gérant franchisé, a obtenu de son ancien employeur le paiement de sommes importantes au titre d’heures supplémentaires et de congés non reconnus par ce dernier.
(...) « Les derniers temps, je rentrais tard le soir en pleurs à la maison, je ne dormais plus, et j’ai perdu une dizaine de kilos », indique-t-elle. Entrée en 1999 au restaurant de Plérin, la jeune femme, d’abord équipière de cuisine, a rapidement été promue manager. À Guingamp, Plérin et Langueux, elle s’est vu confier toujours plus de responsabilités, comme responsable de restaurant à Guingamp, puis à Langueux. La pression au travail était forte, les exigences toujours plus difficiles à satisfaire. « Mais j’aimais mon métier, je ne comptais pas mes heures. Jusqu’en 2007, je me suis contentée de la récompense que constituait mon évolution dans la hiérarchie », raconte-t-elle. La situation s’est vraiment dégradée lorsque la salariée a demandé le paiement d’heures supplémentaires.
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« En tant que cadre, j’étais corvéable à merci, sept jours sur sept. On pouvait m’appeler à toute heure pour un appareil en panne. En pleine nuit, l’alarme du magasin retentissait sur mon téléphone portable, et je devais me précipiter sur place ». La jeune femme estime avoir travaillé jusqu’à 90h par semaine, sans compensations pour les dépassements horaires. Bien au contraire... « On m’accusait d’être incapable de m’organiser, j’étais sans cesse culpabilisée, et comme je n’avais pas de repères, je finissais par croire que c’était vrai », explique-t-elle. Elle précise que ce ne sont pas là des méthodes habituelles de la chaîne, mais bien des pratiques propres à ces établissements particuliers.
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