
A Lacq, la compagnie Arkema émet des quantités massives de tetrachlorure de carbone, un des pires poisons de la couche d’ozone. L’Etat laisse faire, alors que se tient à Bangkok la conférence des Nations unies sur l’ozone.
La zone industrielle de Lacq est une zone qui se situe dans les Pyrénées Atlantiques entre Pau et Bayonne, à vingt kilomètres d’Orthez. Son activité a commencé dans les années 1960 avec l’exploitation d’un gisement de gaz.
Cela a créé des emplois, redynamisé, comme l’on dit ici, un territoire, mais a créé tout un lot de pollutions dont, même aujourd’hui, on ne parle pas. Rien ne se dit, rien ne se sait ou si peu.
Actuellement, un des plus gros problèmes environnementaux qui se posent sur le complexe de Lacq est celui du CCl4 ou tétrachlorure de carbone.
CCl4 : trois lettres et un chiffre pour désigner un composé chimique chloré.
C’est une substance qui est règlementée de par ses effets sur la couche d’ozone et de par ses risques sanitaires, (le CCl4 étant classé CMR 2 potentiellement cancérogène, mutagène et reprotoxique).
Situé dans la zone industrielle de Lacq, Arkema de Mont fabrique des matières plastiques. Elle comprend plusieurs unités, dont l’unité Lactame, qui fabrique du Lauryl lactame, et utilise le CCl4 comme solvant. L’administration écrit qu’« il n’existe pas d’autres installations utilisant ce type de procédé dans le monde ».
Depuis 2010, la Commission européenne alloue annuellement à Arkema Mont un quota de consommation et un quota d’émission de CCl4 dont nous ne connaissons pas la teneur, puisqu’ils sont définis dans une note confidentielle. (...)
A l’heure où l’on sait que la reconversion écologique, y compris pour l’industrie chimique est une nécessité, on nous dit que la remise en question de ce procédé industriel vieux de cinquante ans et ayant de tels impacts environnementaux est inenvisageable.
Tout cela nous laisse dubitatifs.
Et intervient alors que se tient à Bangkok, jusqu’au 25 octobre, la conférence des Nations unies sur le protocole de Montréal sur les substances affectant la couche d’ozone. Un protocole que la France, du fait du comportement d’Arkema, a gravement enfreint en 2011. (...)