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Alternatives économiques
Grèce, France : la dette publique est-elle encore maîtrisable ?
Article mis en ligne le 12 décembre 2009
dernière modification le 11 décembre 2009

La Grèce, plombée par une dette publique (113 % du PIB) et un déficit budgétaire (12,7 % du PIB) record, vient d’être sanctionnée par les agences de notation, et fragilise la zone euro. Comme dans presque tous les pays industrialisés, la crise a fait exploser la dette publique française, qui approche désormais les 1 500 milliards d’euros, soit 77% du PIB en 2009. Cela s’explique : sans un soutien public massif à l’activité, la récession aurait été plus sévère encore. Mais le niveau atteint par la dette publique appelle fatalement des mesures correctives.

...Il y a davantage de marges du côté des recettes. Le manque à gagner de la fraude fiscale, l’évasion en particulier vers les paradis fiscaux, était estimé en 2007 entre 30 et 40 milliards d’euros par le Conseil des prélèvements obligatoires. L’Etat devrait aussi commencer à reconquérir le potentiel fiscal dont il s’est délibérément privé au fil des années. Les seules réductions d’impôts votées depuis 2000 ont amputé les recettes publiques de 66 milliards d’euros par an. Les multiples niches fiscales, dont l’utilité sociale et le rendement économique ne sont pas toujours avérés, ont un coût annuel de 73 milliards d’euros. C’est le cas en particulier des multiples exonérations qui favorisent les revenus du capital, dans un contexte où il faudrait au contraire limiter l’excès d’épargne des ménages français.