
Monsieur le Président de la République,
Le 29 novembre prochain, lors de sa 67ème session, l’Assemblée générale des Nations Unies
à New-York sera saisie d’un projet de résolution du président palestinien Mahmoud Abbas
demandant que la Palestine obtienne le statut d’Etat non membre au sein des Nations-Unies.
Cette résolution réaffrmera le droit légitime du peuple palestinien à l’autodétermination et à
un Etat indépendant dans les frontières d’avant 1967.
65 ans après l’adoption du Plan de partage de la Palestine par l’Assemblée générale des Na-tions-Unies, le 29 novembre 1947, l’admission de la Palestine comme Etat non membre à
l’ONU serait une première victoire, un premier pas vers l’édifcation d’un Etat palestinien
souverain, internationalement reconnu.
A l’heure où les civils de Gaza dont de nombreux enfants meurent, une fois de plus sous
les bombes, il est de la première importance que cette résolution soit adoptée. Il est de
l’honneur de la France de voter pour cette résolution. Monsieur le Président, vous vous y étiez
engagé lors de votre campagne électorale. Nous vous appelons solennellement à respecter
vos promesses. 75% des Français y sont favorables, Monsieur le Président, écoutez la voix de
vos concitoyens.
Les pressions des Etats Unis et d’Israël sont intolérables, il est inadmissible
que le gouvernement israélien menace de « liquider l’Autorité palestinienne » si la demande
d’admission est déposée. Ne cédez pas au chantage.
Une abstention de la part de la France - pire, un vote négatif - irait à l’encontre de vos engage-
ments, constituerait un recul par rapport à la décision de Monsieur Nicolas Sarkozy de voter
pour l’ admission de la Palestine à l’UNESCO. Ce serait également en retrait par rapport aux
130 pays qui ont déjà reconnu l’Etat Palestinien.
Nous savons qu’il ne peut y avoir de paix sans respect du droit. La justice et le droit pour le
peuple palestinien, passent par un vote positif à l’ONU le 29 novembre 2012.
Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de notre très haute considération.
Pour la Coprésidence
Renée LE MIGNOT