
En ce 26 mai 2011, qui pouvait encore y croire ? En cavale depuis sa première inculpation il y a 16 ans, Ratko Mladic était devenu la référence emblématique d’une justice internationale entravée par la politique. Ainsi cette silhouette entrevue de trois quarts dos entre des policiers serbes sur toutes les chaînes de News internationales, portant une casquette pathétique et accueilli à la porte de la prison par un maton souriant, c’est bien lui, Mladic - dont l’arrestation si tardive est aujourd’hui un soulagement…
Le 11 juillet 1995, Srebrenica, prétendue zone de sécurité protégée par l’ONU, tombe sous l’ultime assaut des forces des Serbes de Bosnie, dirigées par le général Ratko Mladic, sans être défendue par les forces onusiennes. Le lendemain, la hiérarchie onusienne refusant d’évacuer la population en danger, Mladic se charge de son transfert et sépare les hommes des femmes et des enfants. Entre le 11 et le 16 juillet, plus de 8300 hommes - mais aussi des femmes et des enfants - seront exécutés sur les ordres du général serbe. (...)
"...Ce sont vraiment des scènes de l’enfer, écrites sur les pages les plus sombres de l’histoire de l’humanité. »(...)
Seront probablement également appelés à témoigner :
le général de La Presle, conseiller militaire de Carl Bildt,
Hubert Védrine,
Roland Dumas,
l’amiral Jacques Lanxade,
Ruppert Smith,
Kofi Annan,
Boutros Boutros-Ghali.
Ainsi que les responsables du bataillon hollandais, les officiers Karremans et Franken, et les Casques bleus qui ont aidé les Serbes à séparer hommes et adolescents des femmes et des enfants.
Tous ceux qui savaient et ont laissé faire. (...)
Les ineptes accords de Dayton
En découpant la Bosnie en deux entités, ces accords ineptes ont scellé la partition ethnique d’un pays membre de l’ONU, organisant un partage des pouvoirs entre plus 14 parlements et 200 ministères. (...) Wikio