
Le 18 juin, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) remettait au Premier ministre son rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie pour l’année 2019. L’autorité indépendante y pose notamment la question de la responsabilité des « grands médias » dans « la propagation de discours de haine ». Une critique qui reprend plusieurs extraits de notre travail. (...)
Deux aspects sont, en particulier, évoqués : le premier concerne le peu de place, dans les rédactions, et de visibilité, dans les productions, accordées aux « populations non-blanches et à la diversité ». Le second concerne le relais, la diffusion et l’entretien des préjugés racistes.
Les auteurs du rapport ne mâchent pas leurs mots et constatent que « le discours raciste s’est libéré et décomplexé dans les médias ». Avec à l’appui, quelques exemples qui ne seront pas étrangers aux lectrices et lecteurs d’Acrimed
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Cette critique bienvenue de la CNCDH se poursuit en traitant plus particulièrement de la surenchère réactionnaire – la recherche effrénée du « buzz » au détriment de la déontologie. (...)
En ce qui concerne les plateaux télévisés, nous avions en effet traité du poids de la parole d’extrême-droite dans les talk-shows. S’agissant des hebdomadaires, nous avions documenté les obsessions islamiques de la presse magazine (montage ci-dessous) et plus particulièrement celles de Franz-Olivier Giesbert, éditocrate-en-chef du Point. (...)
La CNCDH poursuit sur la responsabilité des médias qui contribuent à la propagation de la parole raciste en invitant et réinvitant les « polémistes » réactionnaires, mais aussi par la passivité des journalistes face aux propos faux ou racistes. (...)
Les médias concernés contribuent ainsi à cadrer le débat médiatique autour des obsessions de l’extrême-droite (...)
Les rectifications prestes des auteurs ont donc permis de réparer le plagiat caractérisé, en rétablissant les citations de nos articles, ce qui nous incite à faire preuve d’indulgence ; et à nous satisfaire du fait que la CNCDH pointe la question importante du rôle des médias dans la propagation des discours de haine.