
Une détenue de la maison d’arrêt de Versailles a assigné devant le conseil des prud’hommes de Paris une entreprise pour laquelle elle travaillait en prison afin de faire valoir les règles du droit du travail, a-t-on appris auprès d’un de ses avocats. Une première audience de conciliation est prévue le 1er décembre. (...)
"La question sous-jacente, c’est la question du statut du détenu travailleur, qui est exploité sous couvert de réinsertion avec la bénédiction de l’État", a dénoncé l’avocat, qui a évalué la rémunération de sa cliente "entre au minimum 2 à 3 euros de l’heure et au maximum 6 euros de l’heure". (...)
Selon l’Observatoire international des prisons, le taux d’emploi des détenus en 2010 s’élevait à 24,34% avec 7.461 personnes travaillant au service général (service des repas, nettoyage des locaux,...), 1.047 personnes employées au sein des ateliers de l’Administration pénitentiaire et 6.428 personnes travaillant pour des concessionnaires privés.