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Chronique Palestine
Gaza : des bombardements à la mort lente
#Israel #Gaza #Cisjordanie #genocide #famine #tortures #cessezleFeu
Article mis en ligne le 9 décembre 2025
dernière modification le 8 décembre 2025

La plus grande part des Palestiniens de Gaza affirment ne pas ressentir le soulagement qu’ils espéraient après prétendu le cessez-le-feu. Israël continue de bloquer l’aide humanitaire dans le territoire assiégé, retardant les projets de reconstruction et laissant les hôpitaux à court de fournitures, tandis que la population souffre chaque jour de la faim.

Cela fait près de deux mois que le soit-disant cessez-le-feu a été conclu à Gaza. Les 2 millions de Palestiniens vivant dans la bande de Gaza assiégée avaient bon espoir non seulement que les bombardements israéliens cesseraient, mais aussi que tout ce dont ils avaient été privés au cours des deux dernières années – nourriture, eau potable, médicaments et soins de santé adéquats – affluerait à Gaza pour soulager leurs souffrances.

L’espoir de retrouver un semblant de la vie qu’ils connaissaient avant la guerre s’est dissipé, alors que la réalité d’un « nouveau génocide » s’installe.

Bien qu’une partie de l’aide soit arrivée à Gaza et que les habitants aient tenté de rétablir un semblant de normalité, la réalité à Gaza est loin d’être celle d’une période de paix. Les bombes israéliennes continuent de tomber, les habitants ne peuvent pas retourner chez eux et l’aide alimentaire et les médicaments restent insuffisants.

La pression ressentie par les institutions de Gaza, en particulier ses hôpitaux, et par les Gazaouis ordinaires, reste alarmant proche des conditions de guerre.

Le Bureau des médias du gouvernement à Gaza affirme que la situation humanitaire n’a pas changé depuis le cessez-le-feu, contrairement à ce que prétend Israël, et que le siège de Gaza se poursuit, les postes-frontières restant en réalité fermés.

Les maigres marchandises qui entrent à Gaza, selon le gouvernement, ne répondent « même pas aux besoins minimaux de la population ». (...)

En réalité, la quantité entrant à Gaza ne dépasse pas un tiers de ce qui avait été convenu dans le protocole humanitaire du cessez-le-feu. (...)

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a indiqué que les agences sont toujours tenues de coordonner toutes les entrées de convois d’aide humanitaire avec les autorités israéliennes d’occupation. (...)

Les Palestiniens de Gaza déclarent à Mondoweiss qu’ils se sentent « étouffés », car les autorités restent incapables de résoudre des crises telles que la malnutrition, les pénuries d’aliments et de médicaments, ou même d’assurer une protection minimale contre les conditions météorologiques difficiles.

« Il s’agit d’une nouvelle forme de génocide », déclare Khalil al-Deqran, porte-parole du ministère de la Santé à Gaza. « La politique consistant à refuser l’accès à ce qui est nécessaire à la survie des populations reflète ce qui s’est produit auparavant, lorsque la nourriture était refusée et que la malnutrition était délibérément provoquée. »

Le ministère de la Santé ne reçoit qu’environ 25 % de ses besoins de base, ce qui, selon le porte-parole, rend la situation des hôpitaux à Gaza « déplorable et difficile », en particulier en hiver, lorsque de nombreux patients, notamment des enfants, ont besoin de soins. (...)

Le lait maternisé continue également d’être soumis à des restrictions, n’étant autorisé que par quelques commerçants et en quantités minimales.

Israël empêche également l’entrée de fournitures hospitalières essentielles, notamment des générateurs électriques, du matériel de laboratoire, des appareils d’imagerie, des incubateurs, des unités de soins intensifs et du matériel de salle d’opération, autant de fournitures indispensables au fonctionnement des hôpitaux déjà dévastés de Gaza.

« La situation reste terrible et extrêmement difficile », déclare le porte-parole. Israël ne s’est pas engagé à respecter le protocole humanitaire, et ce qui a été autorisé à entrer ne représente qu’une goutte d’eau dans l’océan des besoins du secteur de la santé. (...)

« La majorité des camions autorisés à entrer par Israël transportent des produits à faible valeur nutritionnelle tels que des aliments transformés, du chocolat, des boissons gazeuses et des snacks, dans le but de se soustraire à ses obligations humanitaires tout en maintenant la population dans un état de privation alimentaire absolue »

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Ce comportement, explique-t-il, « confirme qu’Israël utilise l’accord comme un prétexte politique pour prolonger la crise, et non comme un engagement humanitaire ou juridique envers les civils. Le siège se poursuit, les restrictions se poursuivent et les infrastructures humanitaires restent soumises à une pression énorme ».

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« Le monde pense que la guerre est finie, mais tant qu’il y a une armée dans la zone jaune, la guerre n’est pas terminée. Hier soir encore, nous avons été réveillés par le bruit des bombardements, des explosions et des coups de feu dans ces zones. Comment pouvons-nous croire que la guerre est finie alors que nous dormons et nous réveillons au son des bombes ? »

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« Nous espérions que la guerre serait suivie d’une période de sécurité, que nous pourrions retourner chez nous et que les tueries incessantes cesseraient. Mais rien de tout cela ne s’est produit. Nous espérions que les produits de première nécessité retrouveraient leur prix normal, mais cela n’a pas été le cas non plus. Certes, certains produits sont disponibles, comme le poisson par exemple, mais leur prix est extrêmement élevé et je n’ai pas les moyens de les acheter. Pour moi, c’est donc comme s’ils n’existaient pas. »

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