
Le président américain Donald Trump a reproché à Volodymyr Zelensky de compliquer les pourparlers en s’accrochant à la Crimée, annexée par la Russie en 2014. Plus tôt mercredi, le vice-président J.D. Vance a estimé que Moscou et Kiev devront mener des "échanges territoriaux" dans le cadre de négociations de paix. "L’intégrité territoriale" de l’Ukraine reste une "exigence très forte" des Européens a rétorqué l’Élysée, alors qu’une nouvelle réunion des alliés s’est tenue à Londres.
L’administration américaine continue de montrer des signes d’impatience sur le dossier ukrainien. Le président américain Donald Trump a assuré mercredi qu’un accord de cessez-le-feu en Ukraine était "très proche", accusant toutefois son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky de compliquer les pourparlers avec ses "propos incendiaires" sur la Crimée.
Cette nouvelle sortie contre Volodymyr Zelensky intervient au moment où des discussions entre responsables américains, ukrainiens et européens se sont tenues à Londres.
Sur sa plateforme Truth Social, Donald Trump, qui avait précédemment qualifié le président ukrainien de "dictateur", s’en est pris à lui à nouveau, l’accusant d’entraver les pourparlers en cours.
Il lui a notamment reproché d’avoir répété que l’Ukraine ne reconnaîtrait pas la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.
"Il peut avoir la paix, ou il peut se battre encore trois ans avant de perdre tout le pays", a déclaré Donald Trump. "Nous sommes très proches d’un accord, mais cet homme qui n’a pas les cartes en main doit maintenant conclure", a-t-il ajouté.
"Échanges territoriaux"
Plus tôt mercredi, le vice-président américain J.D. Vance a sommé Moscou et Kiev de parvenir à un accord, sans quoi les États-Unis "se retireront" du processus. (...)
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé qu’il ne s’agissait cependant pas d’un ultimatum. "Les États-Unis poursuivent leurs efforts de médiation, et nous nous [en] félicitons", a-t-il déclaré.
Il revient "à l’Ukraine de décider de son avenir", a indiqué mercredi un porte-parole de Downing Street interrogé sur l’appel du vice-président américain, tandis que la présidence française a rappelé que l’intégrité territoriale de l’Ukraine restait une "exigence très forte" des Européens.
"La voie vers la paix n’est pas facile"
Ces déclarations américaines interviennent alors que des discussions ont eu lieu à Londres entre Américains, Ukrainiens et Européens. (...)
Selon le Financial Times, le président russe Vladimir Poutine avait proposé à Steve Witkoff début avril, d’arrêter son invasion et de geler la ligne de front actuelle si les États-Unis accèdent à ses revendications majeures, comme la reconnaissance de la souveraineté de la Russie sur la péninsule de Crimée, annexée en 2014, et la non-adhésion de l’Ukraine à l’Otan.
"De nombreuses fausses informations sont publiées en ce moment", a réagi le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.
Kiev et ses alliés européens réclament pour leur part un retour complet de l’Ukraine dans ses frontières d’avant 2014, une position que le ministre américain de la Défense Pete Hegseth avait qualifiée en février d’"irréaliste".