
Les gardes-côtes mauritaniens ont secouru, mardi, 171 migrants, dont 40 femmes et 29 mineurs, au large de leur côtes. Ces exilés, tous originaires de Guinée, avaient pris la mer depuis les plages de leur pays dans l’espoir d’atteindre les Canaries.
Mais cette nouvelle route s’avère particulièrement dangereuse, puisqu’en allongeant la traversée - qui peut durer jusqu’à 10 jours -, elle augmente également les risques de naufrages et de dérive des embarcations en pleine mer. (...)
En partant de Guinée, les migrants se lancent dans une traversée de plus de 2 200 km jusqu’à El Hierro (Canaries), soit 750 km de plus qu’en partant depuis le Sénégal ou bien de Gambie. Les dangers en pleine mer sont donc considérablement accentués (vagues, pénuries d’eau et de nourriture, risque de panne, insolation...). (...)
Les ONG alertent régulièrement sur les "bateaux fantômes", des canots qui errent en mer, dont les passagers ont parfois pu rentrer en contact avec les ONG mais dont le contact a été perdu. Les embarcations sont donc livrées à elles-mêmes, en pleine mer, à la merci des intempéries.
Il existe également un risque que les canots se perdent dans l’océan Atlantique et dérivent de l’autre côté de l’Atlantique. Plusieurs pirogues parties des côtes ouest-africaines ont été retrouvées ces derniers mois dans les Caraïbes ou en Amérique centrale et du sud.