
L’année 2024 a été fortement marquée par un contexte international bouleversé par de multiples conflits et par la montée de l’extrême droite et ses idées nauséabondes, notamment en France. C’est dans ce contexte que la LDH, avec ses partenaires et au sein de collectifs, à travers l’action de ses militantes et ses militants, sur le terrain et par son action de plaidoyer auprès du grand public, par voie de presse, auprès des différentes instances politiques – locales, nationales, européennes ou internationales – ou encore en saisissant la justice, n’a eu de cesse de se mobiliser, vigie de la démocratie, pour l’égalité, l’universalité et l’indivisibilité des droits, de tous les droits, pour toutes et tous, mais aussi partout.
En France, la forte mobilisation de la société civile, à laquelle la LDH a grandement participé, a réussi à éviter le pire et l’extrême droite n’a pas obtenu la majorité absolue lors des élections législatives anticipées. Pourtant, le président de la République a ensuite repoussé pendant presque 3 mois la nomination d’un Premier ministre et pris des décisions ne relevant pas de sa seule compétence, avant de nommer à la tête du gouvernement le représentant d’une force politique très minoritaire à l’Assemblée nationale et qui avait refusé de contribuer au front républicain contre le Rassemblement national (RN). Depuis, les deux gouvernements successifs ont fait le choix de composer avec l’extrême droite et de se réapproprier ses idées.
Les attaques contre l’Etat de droit, notamment de la part d’élus, ont été multiples, tout comme celles contre les libertés fondamentales, les libertés d’expression, de manifestation, de réunion, d’association ou encore la liberté académique. (...)
La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, est devenue encore plus nécessaire devant la multiplication d’actes et de propos haineux. (...)
Face aux attaques continues à l’encontre des personnes étrangères, la LDH s’est mobilisée avec ses partenaires syndicaux et associatifs, et a créé le colletif Né-es ici ou venu-es d’ailleurs, en faveur d’une société inclusive et solidaire, qui porte l’égalité des droits, de tous les droits, pour toutes et tous, comme valeur centrale. La constitution de ce large front était nécessaire pour contrer un discours politique xénophobe devenu récurrent.
On ne peut oublier la disparition cette année d’Henri Leclerc, président d’honneur, camarade de lutte dont l’engagement infatigable nous oblige.
Sur le plan international, la LDH a continué de dénoncer les bombardements et massacres que subissent de nombreuses populations civiles, tout particulièrement à Gaza et en Ukraine, mais aussi les violences, les famines, les atteintes au droit international ou encore les persécutions dont sont victimes celles et ceux qui défendent les droits et les libertés, avocat-e-s, journalistes, opposant-e-s politiques, ou certaines minorités de genre, ethniques ou à raison de leur religion dans de nombreux pays… Là aussi, la montée des idées d’extrême droite doivent susciter notre vigilance. (...)