Privatisation, filialisation, extension de la sous-traitance, structuration interne dans des rapports clients/fournisseurs, séparation entre infrastructure et exploitation…
Les auteur-e-s reviennent sur l’histoire du rail en France, sur le besoin collectif de transport, sur les nécessités sociales – écologiques – économiques…
Elles et ils détaillent la construction de la concurrence du transport routier (le moins régulé, le plus sujet au dumping social), la construction de l’endettement de la SNCF par recours obligé aux marchés financiers, le sous-investissement dans le fret en regard du tout TGV, la baisse de la longueur totale du réseau exploité, l’abandon des infrastructures et critiquent l’idée que le rail serait un modèle de transport du XIXème siècle.
Les auteur-e-s détaillent es motifs de la séparation de l’infrastructure et de l’exploitation. Elles et ils insistent sur un aspect volontairement occulté. Contrairement à d’autres modes de transport, le ferroviaire est « un mode de transport guidé ». La séparation, la désintégration d’une entreprise ferroviaire, doit être mis en regard des dogmes néolibéraux sur la concurrence et l’ouverture aux intérêts privés. Séparation en entités, aujourd’hui SNCF Réseau et SNCF, gestion conflictuelle du niveau des péages, de la construction des sillons horaires et des arbitrages entre circulation des trains et travaux. Le monopole est brisé, D’un coté le non rentable pour la collectivité, de l’autre, « en bénéficiant des investissements publics passés », l’appropriation privée des sources de profits ; sans oublier les effets sont importants sur les collectifs de travail. (...)