
Si vous devez ouvrir une ligne internet, il est très probable que vous fassiez comme la quasi-totalité des Français et que vous optiez pour un des principaux fournisseurs d’accès à Internet (FAI) du marché (Free, Orange, SFR...).
Pourtant, des solutions alternatives existent.
En France, ils sont environ un millier à avoir fait le choix des FAI associatifs. On en compte une vingtaine en France : de toutes petites structures dont certaines revendiquent moins d’une dizaine de clients. Pardon, d’adhérents : la logique des « gros opérateurs » est bien loin.
(...) Julien Rabier, président du FAI corrézien Ilico, explique comment ces associations relient leurs adhérents à Internet :
La « baie de serveur » du FAI toulousain Tetaneutral (Tetaneutral.net)
« Internet, c’est un réseau d’environ 30 000 réseaux plus petits. Le FAI doit relier ses utilisateurs à un de ses réseaux pour le relier à Internet. Ce sont des systèmes autonomes et standardisés, qui dialoguent entre eux en utilisant le même langage. Ces réseaux disent : “Tu veux aller à tel endroit ? Je t’envoie par ce chemin, via ce routeur, c’est par là, c’est à gauche.” »
Une association, ça fonctionne forcément différemment des grands groupes. Sur le site de FDN :
« FDN ne vend pas ses services. FDN vous demande de participer, et fait de son mieux pour mettre à votre disposition les services dont vous avez besoin. »
« Les internautes sont leurs propres fournisseurs d’accès à Internet » (...)
« Les gens qui ont recours à nos services sont des militants, qui défendent des valeurs », explique Julien Rabier. Toujours sur le site de FDN :
« Il semble de plus en plus utile de savoir qui fournit l’accès au réseau, et ce que [les grands fournisseurs d’accès] font ou ne font pas avec les données qui circulent. »
Cette connotation plus politique défend « un Internet neutre qu’on ne bafouera pas pour des raisons commerciales », (...)
Fin janvier, au plus fort de la révolution égyptienne, FDN a mis en place un système pour fournir aux Egyptiens un accès à Internet, alors que les connexions du pays avaient été interrompues. FDN a aussi hébergé un « site miroir » – une copie accessible à une adresse différente – de WikiLeaks lorsque le site était inaccessible.