
Google vient d’obtenir l’autorisation de déployer une flotte de ballons stratosphériques qui vont aider à rétablir un réseau de téléphonie 4G sur l’île de Porto Rico dévastée par l’ouragan Maria.
Le 20 septembre, l’ouragan Maria traversait l’île de Porto Rico, laissant derrière lui un territoire dévasté par des vents de plus de 200 km/h et des pluies diluviennes (36 cm en une heure, record mondial). Trois millions et demi d’habitants se sont retrouvés privés d’électricité, d’eau portable et de moyens de communication. Depuis, les efforts pour restaurer les infrastructures essentielles avancent avec peine.
Selon les chiffres communiqués par le gouvernement de Porto Rico, près de 20 jours après la catastrophe, plus de 88 % des foyers sont toujours privés d’électricité et près de la moitié n’ont pas d’eau potable. Le réseau de communication a également beaucoup souffert, plus de 81 % des antennes relais sont hors service. (...)
Tesla et Alphabet au secours de Porto Rico
C’est dans ce contexte dramatique que quelques grands noms de l’industrie high-tech ont choisi de s’impliquer. Elon Musk, le dirigeant de Tesla, a proposé via Twitter de reconstruire le réseau électrique de l’île en s’appuyant sur sa solution combinant des batteries et des panneaux photovoltaïques. De son côté Alphabet, la maison-mère de Google, a obtenu l’autorisation de participer à la restauration du réseau de communication de Porto Rico. Le géant californien a reçu le feu vert de la Federal Communications Commission (FCC) pour déployer 30 de ses ballons stratosphériques du Projet Loon durant une période de six mois.
Ils vont servir de relais pour créer un réseau de téléphonie 4G d’urgence, le temps de remettre le réseau terrestre en état. Pour ce projet, Alphabet va travailler avec les opérateurs de téléphonies locaux afin de pouvoir utiliser leurs fréquences. (...)
L’avantage crucial pour les opérateurs de téléphonie est qu’ils pourront ainsi étendre leur réseau sans avoir à investir dans les infrastructures, ce qui est un frein majeur pour desservir des zones jugées peu rentables économiquement. (...)