Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Reporterre
A69 : ces élus et chefs d’entreprise soupçonnés d’avoir intimidé des opposants
#A69 #Atosca #chantier #droit #Senat #couradministrativedAppel #manifestation #repression #intimidations
Article mis en ligne le 8 août 2025
dernière modification le 6 août 2025

Fin juin, un groupe menait une action contre des opposants à l’A69. Reporterre a consulté un document où figurent les cinq suspects qui seront jugés en novembre : ils sont chefs d’entreprise, élus et sous-traitant de l’A69.

cinq personnes soupçonnées d’avoir mené une action contre des opposants à l’A69 dans la nuit du 24 au 25 juin dans le Tarn.

Plusieurs pancartes affichant les noms d’opposants à l’autoroute affublés d’une cible avaient été disposées le long des routes et plusieurs maisons et entreprises appartenant à ces personnes avaient été aspergées de peinture rouge. (...)

procès le 25 novembre pour des faits de « dégradations en réunion », « divulgation d’informations personnelles » et « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un délit ».

Deux d’entre elles le sont également pour « circulation avec une fausse inscription apposée sur un véhicule à moteur ».

Des entrepreneurs aux positions virulentes

Parmi ces cinq personnes soupçonnées d’avoir mené ce « raid » pour intimider les opposants à l’autoroute quelques jours avant un rassemblement festif contre l’A69 : cinq chefs d’entreprise, dont deux élus, un sous-traitant du concessionnaire et un de leurs camarades de rugby, tous favorables à l’A69. (...)

La connexion entre ces cinq hommes, au-delà de leur proximité géographique autour de l’agglomération Castres-Mazamet ou de leur amour pour le rugby, est à chercher du côté de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Tarn. Cet organisme, qui regroupe notamment de nombreux promoteurs de l’A69, a multiplié les prises de position en faveur de cette infrastructure autoroutière, notamment à travers une pétition signée par des centaines d’entrepreneurs, dont les cinq suspects mis en cause dans cette affaire. Tous sollicités par Reporterre, seul l’un d’entre eux a répondu à nos questions.

Après avoir été annulé en première instance devant le tribunal administratif de Toulouse le 27 février, le chantier de l’autoroute A69 a pu reprendre le 28 mai à la faveur d’un « sursis à exécution » prononcé par cette même juridiction. Désormais, les yeux sont tournés vers la cour administrative d’appel de Toulouse qui examinera le dossier en profondeur en novembre pour enterrer définitivement, ou non, ce projet d’autoroute controversé.