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France24/AFP
COP30 : le gouverneur de Californie Gavin Newsom s’en prend à Donald Trump
#COP30 #USA
Article mis en ligne le 15 novembre 2025
dernière modification le 14 novembre 2025

Le gouverneur de Californie Gavin Newsom, qui se positionne depuis le début du deuxième mandat de Donald Trump à la présidence des États-Unis comme son principal opposant, était présent à la COP30 de Belém. Le démocrate a attiré la lumière sur lui, porté par l’absence notable d’une délégation de l’administration Trump au Brésil.

En l’absence de Donald Trump à la COP30 au Brésil, c’est son principal opposant, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom, qui attire la lumière mardi 11 novembre, en profitant pour décocher des flèches contre le président climatosceptique.

"Donald Trump redouble d’imbécillité", a lancé Gavin Newsom à Belém, ville d’Amazonie brésilienne qui accueille la conférence de l’ONU sur le climat. En cause : la décision du président de quitter l’accord de Paris sur le climat prise à son retour à la Maison Blanche en janvier.

Selon le gouverneur, virulent opposant à Trump considéré comme l’un des candidats les plus sérieux à la présidentielle de 2028, un président démocrate réintégrerait les États-Unis dans l’accord de Paris "sans hésitation", a-t-il affirmé, interrogé par l’AFP lors d’une visite dans la ville. (...)

"C’est un engagement moral, c’est un impératif économique, ce sont les deux à la fois")

"Trump est temporaire", a encore lancé mardi Gavin Newsom.

Pour la première fois en 30 ans de COP, les États-Unis n’ont pas envoyé de délégation. Mais plusieurs participants sont satisfaits de l’absence de représentants du gouvernement fédéral qui auraient pu torpiller les efforts, comme durant les négociations sur la décarbonation des bateaux en octobre à l’Organisation maritime internationale (OMI).
"L’absence des États-Unis ne compromet pas la COP"

Plusieurs responsables locaux et régionaux américains viennent toutefois à Belém, dont le gouverneur de Californie et son homologue démocrate du Nouveau-Mexique, Michelle Lujan Grisham.(...)

La Californie, qui serait la quatrième puissance économique mondiale si elle était un pays indépendant, est en pointe sur la transition écologique : une économie de 4 100 milliards de dollars alimentée aux deux tiers par des énergies propres.

"La position de Trump est excessive", a dit à l’AFP Abe Assamoi, représentant de la Côte d’Ivoire à la COP, "parce qu’on sait que les changements climatiques sont une réalité".

Le président américain, qui met au centre de son deuxième mandat l’exploitation pétrolière décomplexée, a annoncé le retrait des États-Unis de l’accord de Paris dès son retour au pouvoir, comme il l’avait fait lors de son premier mandat. Le retrait sera effectif en janvier 2026. (...)

En l’absence de volonté au niveau fédéral, les États américains peuvent continuer à progresser sur l’accord de Paris, de l’avis de Champa Patel, directrice exécutive au Climate Group, une organisation internationale qui travaille avec les gouvernements régionaux en matière climatique, interrogée par l’AFP.

Avec une limite sévère : ces régions n’ont pas de siège réservé lors des négociations entre pays.
Le poids des États et des villes américains en matière de lutte contre le réchauffement climatique

Une analyse récente du Centre pour la Durabilité mondiale de l’Université de Maryland a conclu que si des États et des villes se mobilisaient - et si un président pro-climat était élu en 2028 - les émissions américaines pourraient diminuer d’un peu plus de 50 % d’ici 2035 par rapport au pic de 2005. Joe Biden s’était engagé à atteindre 61-66 %.

"Le président ne peut pas appuyer sur un interrupteur et tout arrêter", explique à l’AFP Nate Hultman, le chercheur qui a piloté le rapport.

Il souligne l’autorité dont disposent les États américains en matière de politique énergétique et des bâtiments, et le contrôle des villes sur la gestion de déchets, les réductions d’émissions de méthane ou encore le transport public. (...)

En l’absence de volonté au niveau fédéral, les États américains peuvent continuer à progresser sur l’accord de Paris, de l’avis de Champa Patel, directrice exécutive au Climate Group, une organisation internationale qui travaille avec les gouvernements régionaux en matière climatique, interrogée par l’AFP.

Avec une limite sévère : ces régions n’ont pas de siège réservé lors des négociations entre pays.
Le poids des États et des villes américains en matière de lutte contre le réchauffement climatique

Une analyse récente du Centre pour la Durabilité mondiale de l’Université de Maryland a conclu que si des États et des villes se mobilisaient - et si un président pro-climat était élu en 2028 - les émissions américaines pourraient diminuer d’un peu plus de 50 % d’ici 2035 par rapport au pic de 2005. Joe Biden s’était engagé à atteindre 61-66 %.

"Le président ne peut pas appuyer sur un interrupteur et tout arrêter", explique à l’AFP Nate Hultman, le chercheur qui a piloté le rapport.

Il souligne l’autorité dont disposent les États américains en matière de politique énergétique et des bâtiments, et le contrôle des villes sur la gestion de déchets, les réductions d’émissions de méthane ou encore le transport public.

La gouverneure du Nouveau-Mexique dirige de son côté un État qui est un producteur majeur de combustibles fossiles, mais a poussé pour développer les énergies renouvelables et réduire les émissions de méthane du secteur pétrolier et gazier.