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France24
Courte trêve, restitution de corps : ce que l’on sait des négociations entre la Russie et l’Ukraine
#guerreenUkraine
Article mis en ligne le 24 juillet 2025

À l’issue d’une troisième session de négociations directes à Istanbul, le chef de la délégation russe aux pourparlers de paix avec les Ukrainiens a indiqué mercredi avoir proposé à Kiev des trêves de "24 à 48 heures" sur le front pour que les deux armées puissent récupérer leurs tués et leurs blessés. Des discussions qui n’ont pas permis d’autres avancées dans l’optique d’un règlement éventuel du conflit.

La Russie et l’Ukraine ont conclu mercredi 23 juillet au soir une troisième session de négociations directes à Istanbul, en constatant l’"éloignement" de leurs positions pour mettre fin à la guerre déclenchée en 2022. (...)

Seule mesure concrète : les négociateurs se sont mis d’accord pour un nouvel échange de 1 200 prisonniers de chaque côté, selon Vladimir Medinski, comme cela a déjà été le cas à plusieurs reprises.

Moscou a également proposé à Kiev de lui remettre 3 000 corps de soldats ukrainiens, ainsi que des trêves de "24 à 48 heures" sur le front pour que les deux armées puissent récupérer leurs tués et leurs blessés, a poursuivi Vladimir Medinski.

Kiev propose une rencontre Poutine-Zelensky

L’Ukraine a de son côté suggéré une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky d’ici la fin du mois d’août, potentiellement en présence des présidents américain et turc, selon le négociateur de Kiev Roustem Oumerov.

Ces pourparlers directs intervenaient une nouvelle fois à la suite de pressions exercées par le président américain Donald Trump qui a donné à Moscou, mi-juillet, 50 jours pour parvenir à un accord avec l’Ukraine, sous peine de sanctions sévères.

Kiev et ses alliés occidentaux accusent le Kremlin de bloquer les négociations en maintenant des demandes maximalistes, tandis que l’armée russe, plus nombreuse et mieux équipée, poursuit ses attaques sur le front, où elle grignote chaque jour du terrain.

Mercredi, le ministère russe de la Défense a ainsi revendiqué la conquête d’un nouveau village, Varatchyné, dans la région ukrainienne de Soumy (nord-est) où, au cours de la nuit, des frappes de drones russes ont entraîné des coupures d’électricité chez plus de 220 000 clients, selon Volodymyr Zelensky.

Washington approuve une vente d’armes à Kiev

Les positions des deux camps semblent actuellement irréconciliables. Moscou réclame que l’Ukraine lui cède quatre régions partiellement occupées de l’est et du sud de son territoire, en plus de la Crimée annexée en 2014, renonce aux livraisons d’armes occidentales et à toute adhésion à l’Otan.

Des conditions inacceptables pour Kiev, qui veut le retrait des troupes russes et des garanties de sécurité occidentales dont la poursuite des livraisons d’armes et le déploiement d’un contingent européen, ce à quoi s’oppose la Russie. L’Ukraine réclame aussi, de concert avec ses alliés européens, un cessez-le-feu de 30 jours, auquel se refusent les Russes, dont les forces ont l’avantage sur le terrain.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump a quant à lui repris le contact avec Moscou pour tenter, sans grands résultats, d’arrêter la guerre. Ces dernières semaines, le président américain a exprimé sa frustration à l’égard de la Russie et a affirmé que des équipements militaires américains, payés par des États européens membres de l’Otan, seraient envoyés à l’Ukraine. (...)