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Les employés de la NASA protestent contre les coupes budgétaires dans une lettre officielle de désaccord
#USA #NASA #licenciements
Article mis en ligne le 29 juillet 2025
dernière modification le 26 juillet 2025

L’administration Trump a proposé de réduire le budget de la NASA de près de 25 % et de mettre fin à 19 missions scientifiques en cours.

Le 21 juillet, plusieurs centaines d’employés actuels et anciens de l’agence spatiale ont publié une lettre officielle de désaccord, intitulée "The Voyager Declaration", s’élevant contre "les changements rapides et inutiles qui ont miné notre mission". Cady Coleman, astronaute de la NASA à la retraite, se joint à l’animatrice Flora Lichtman pour expliquer pourquoi elle s’est sentie obligée d’ajouter sa signature à la lettre de désaccord.

Lire aussi :

 (challenges/The New York Times)
« Nous craignons tous d’être licenciés » : face aux coupes budgétaires, le cri de désespoir des employés de la Nasa

Dans une lettre ouverte publiée lundi 21 juillet, des salariés de la Nasa exhortent la direction de l’agence spatiale américaine à renoncer aux coupes budgétaires drastiques voulues par l’administration de Donald Trump. « Nous nous devons de protester lorsque notre direction fait passer l’élan politique avant la sécurité humaine, le progrès scientifique et l’utilisation efficace des deniers publics », écrivent les salariés dans cette lettre. Celle-ci est adressée à Sean Duffy, le secrétaire aux Transports, nommé ce mois-ci par le président Donald Trump au poste d’administrateur par intérim de la Nasa. (...)

« Les conséquences pour l’agence, comme pour le pays, sont désastreuses. » La lettre des salariés de la Nasa fait suite à des courriers de protestation similaires émanant de fonctionnaires des National Institutes of Health (NIH) et de l’Environmental Protection Agency (EPA). Si Jay Bhattacharya, directeur des NIH, a déclaré accueillir favorablement une dissidence respectueuse, l’EPA a pour sa part mis en congé 144 employés signataires de la lettre de leur agence.
Des craintes de représailles

« Nous craignons tous d’être licenciés, confie Monica Gorman, analyste en recherche opérationnelle au Goddard Space Flight Center de la Nasa à Greenbelt, dans le Maryland. Nous avons peur des représailles. Nous nous réfugions aux toilettes. C’est là que nous allons pour discuter entre nous, après avoir vérifié sous les portes des cabines que personne ne nous écoute. » Monica Gorman fait partie des 287 salariés et anciens salariés de la Nasa signataires de la lettre, bien que plus de la moitié ait souhaité rester anonyme. L’agence spatiale emploie plus de 15 000 personnes. D’éminents scientifiques extérieurs à la Nsaa, dont 20 lauréats du Prix Nobel, ont également apporté leur soutien. (...)

La lettre est présentée comme une « dissidence formelle », une procédure officielle au sein de la Nasa permettant de consigner les désaccords que la hiérarchie pourrait ne pas vouloir entendre. Cette procédure fait partie des changements mis en place à la Nasa après les catastrophes des navettes spatiales Columbia et Challenger, où les inquiétudes de certains ingénieurs avaient été balayées d’un revers de main. (...)

Stand Up for Science, une organisation à but non lucratif qui orchestre l’opposition aux coupes de l’administration Trump dans la recherche scientifique, a contribué à la coordination des lettres envoyées à ces trois agences. (...)

Le Congrès ne semble toutefois pas favorable à des coupes aussi draconiennes. Dans sa proposition de budget pour la Nasa, une sous-commission du Sénat maintiendrait à 7,3 milliards de dollars le financement de la direction des missions scientifiques pour l’exercice fiscal 2026, soit un montant identique à celui de l’année en cours. Son homologue de la Chambre des représentants s’est montrée moins généreuse, en proposant 6 milliards de dollars pour ces missions.

Des milliers de départs

Si la Nasa a jusqu’ici évité les licenciements massifs, des milliers de salariés ont déjà quitté l’agence ou s’apprêtent à le faire, dans le cadre de plans de retraite anticipée ou de départs volontaires. (...)

Les signataires de la lettre reprochent notamment aux dirigeants de la Nasa de prendre des décisions en se fondant sur les coupes proposées par le président, sans attendre de connaître l’enveloppe qui sera finalement allouée par le Congrès.

Autre sujet d’inquiétude : même si le Congrès débloquait les fonds pour les missions scientifiques, l’administration pourrait refuser de les utiliser. (...)

Monica Gorman précise que son département, chargé de l’évaluation indépendante des coûts et des calendriers des projets au sein de son centre de recherche, a été informé qu’il ne serait plus financé l’an prochain. « Je veux vraiment que le grand public prenne conscience que des programmes sont d’ores et déjà perturbés et arrêtés, déclare-t-elle. La situation est déjà critique, et une fois que nos scientifiques et ingénieurs de haut vol seront partis, il sera trop tard. Ce savoir-faire sera perdu, et nous allons tous pâtir de cette fuite des cerveaux pendant des années. »

Monica Gorman précise que son département, chargé de l’évaluation indépendante des coûts et des calendriers des projets au sein de son centre de recherche, a été informé qu’il ne serait plus financé l’an prochain. « Je veux vraiment que le grand public prenne conscience que des programmes sont d’ores et déjà perturbés et arrêtés, déclare-t-elle. La situation est déjà critique, et une fois que nos scientifiques et ingénieurs de haut vol seront partis, il sera trop tard. Ce savoir-faire sera perdu, et nous allons tous pâtir de cette fuite des cerveaux pendant des années. »