
Depuis la fin février, les aides financières à l’embauche d’alternants ont été revues à la baisse. Résultat, des étudiants qui baissent les bras et des formations qui ne font plus le plein.
Célian Gourlaouen en a fait les frais. Inscrit initialement en licence en apprentissage à Quimper, il a finalement fait sa rentrée à l’université de Brest.
Dépité, il raconte :"au cours de mes 90 demandes, j’ai eu seulement deux entretiens en physique. C’est sûr que ce n’était pas ce que j’avais prévu à l’origine. J’ai dû beaucoup me remettre en question et savoir ce que je voulais faire plus tard, si je voulais continuer mes études. Je vais devoir passer par un master. Les masters se font souvent en alternance." Amer, il poursuit : "je me dis que je vais sûrement être confronté au même problème dans quelques années". (...)
18 étudiants pour 40 places disponibles (...)
Dans une note de conjoncture publiée le 11 septembre, l’INSEE prévoit la disparition de 65 000 postes d’alternants d’ici la fin de l’année. Les aides à l’embauche d’alternants sont passées de 6 000 à 5 000 euros pour les PME et à 2 000 euros pour les entreprises de plus de 250 salariés.
Le ralentissement économique joue aussi un rôle avec un effet jamais vu ici : "L’entreprise où j’étais a été en liquidation, raconte Justine, étudiante en alternance BTS audiovisuel, du coup j’ai dû retrouver une autre entreprise." Charlotte, elle, explique, amère "j’ai été embauchée par une entreprise qui m’a pris uniquement pour un an, pour pouvoir toucher les aides. Donc, mon contrat s’est terminé au bout d’un an, et j’ai dû rechercher un nouveau contrat pour pouvoir continuer la formation. Sinon, j’aurais dû arrêter." (...)
Sans argent, les conséquences seront directes, certaines spécialités ne seront plus proposées en première année, faute d’inscrits.