
Nouvel été, nouveaux records de chaleur, nouvelles canicules… La formule se répète, encore et encore, toujours plus fort à mesure que grandit le dérèglement climatique. Cet été, nous comptons déjà deux vagues de très fortes chaleurs. Une en juillet avec des pics de température à 40°C, des températures qui ne baissent pas la nuit et une canicule qui dure parfois plus d’une semaine dans le sud de la France. Une en août que nous traversons actuellement avec des pics de chaleur à 43°C !
Évidemment, ce constat n’est à tirer que pour la France. Nombreux sont les pays des continents sud-américains, africains et asiatiques qui se transforment en brasier dès que leur saison estivale débute et ce depuis bien longtemps. Nous pensons également aux gazaoui-es qui subissent actuellement des températures de plus de 40°C en permanence en plus de la famine et des bombardements incessants de l’armée israélienne.
Les conséquences de ces fortes chaleurs sont immenses et innombrables. D’abord sur les personnes, à commencer par les plus précaires et les personnes âgées piégés dans zones urbaines qui chauffent fortement en cas de canicule, provoquant déshydratation, malaise allant parfois jusqu’au décès. 33 000 personnes sont mortes entre 2014 et 2022 du à la chaleur. Ces épisodes caniculaires à répétition détruisent également les écosystèmes, déplaçant des populations entières d’espèces vivant des fois depuis des siècles à certains endroits. Sans compter bien sûr les feux de forêts dont nous venons de vivre l’épisode le plus violent en France depuis la seconde Guerre Mondiale dans l’Aude début août, brûlant 17 000 hectares sur son passage.
Ces exemples donnent une vision très parcellaire de ce que créent ces épisodes climatiques et ces impacts ne vont faire que s’accroître à l’avenir, d’autant que la réponse politique à ces risques pourtant très importants est très limitée voire contre-productive. Pour preuve à l’échelle nationale, le Haut Conseil pour le Climat juge très insuffisante la feuille de route du Plan National d’Adaptation au Changement Climatique, pourtant brandie partout par Pannier-Runacher, ministre de l’écologie pour justifier l’engagement du gouvernement. La stratégie du Pnacc est même jugée comme « ne garantissant pas la sécurité des personnes ».
A l’échelle locale également, les mesures prises par les collectivités sont nettement insuffisantes, notamment dans les quartiers populaires qui subissent de plein fouet le réchauffement. Il n’y a qu’à comparer l’aménagement des quartiers les plus riches dont les groupes de logements individuels avec jardins se trouvent près de grands parcs ombragés avec l’aménagement des quartiers populaires dont les tours de logements collectifs en béton deviennent de véritables fournaises avec la chaleur. C’est le cas dans la MEL, l’exemple le plus frappant étant Roubaix mais également en région parisienne ou à Marseille.
Partout, l’exposition des personnes qui ont le moins de moyens pour fuir les épisodes de chaleur et pour en payer les conséquences, à commencer sur leur santé, est un choix politique. À Lille, nous vivons dans la grande ville de France qui compte le moins de m2 d’espaces verts par habitant. La réponse du clan socialiste qui nous gouverne : aménager la friche Saint-Sauveur, qui aurait pu devenir un immense espace vert en cœur de ville, avec des logements et des bureaux, bétonnés à l’image du quartier standardisé de Grand Palais.
Il est temps que les bourgeois, quelque soit leur bord, qui nous gouvernent ne puissent plus décider à notre place de comment organiser et aménager la ville. Pour ce faire, il nous faut nous organiser, à commencer à l’échelle de nos rues, de nos quartiers, dans des assemblées populaires où les décisions sont prises en démocratie directe : une personne = une voix. Ces assemblées permettront l’avènement de décisions rationnelles d’aménagement de la ville et de réduction des émissions de GES (pas pour engraisser les capitalistes de la construction et de l’immobilier). C’est ce que nous, l’Offensive, défendrons pour les prochaines élections municipales de 2026.
2026, pas le choix, pour pas brûler on passe à l’Offensive !