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France24
Plan de paix en Ukraine : une cacophonie qui profite à la Russie
#guerreenUkraine
Article mis en ligne le 25 novembre 2025

Les initiatives pour amender, améliorer, ou revenir sur le controversé plan de paix russo-américain en Ukraine se multiplient. Une cacophonie diplomatique qui joue en faveur de la Russie.

Dans la cacophonie diplomatique actuelle, la Russie distribue les bons et les mauvais points. Moscou a qualifié, lundi 24 novembre, la contre-proposition européenne pour la paix en Ukraine de "contre-productive", après avoir salué l’effort américain qui avait débouché, la semaine dernière, au très controversé plan de 28 points.

"La Russie a adopté la posture de l’adulte dans la pièce qui attend que les plus jeunes arrêtent de se chamailler et se mettent d’accord", note Will Kingston-Cox, spécialiste de la Russie à l’International Team for the Study of Security (ITSS) Verona.
Le Kremlin "doit adorer la situation"

Comme si Moscou cherchait à jouer les arbitres en fin de partie. Pourtant, la séquence diplomatique en cours doit beaucoup à l’initiative russo-américaine négociée en toute discrétion par les émissaires des deux pays, visant à mettre un terme au conflit de grande ampleur en Ukraine débuté en février 2022.

Cet inventaire de conditions de paix épousant la plupart des revendications russes avait été très fraîchement accueilli par les Européens et l’Ukraine, laissés sur le banc de touche diplomatique. (...)

L’UE a promis de proposer un plan alternatif, davantage aligné avec les intérêts ukrainiens. Lundi, les négociations "avançaient" sur un texte européen. Aux États-Unis, la situation n’était pas beaucoup plus claire : si le président Donald Trump a mis la pression sur le président ukrainien Volodymyr Zelensky pour accepter le plan de 28 points avant le 27 novembre, son ministre des Affaires étrangères, Marco Rubio, a assuré que le texte ne représentait pas la version définitive. Il a négocié avec le président ukrainien, lundi, pour essayer de donner l’impression d’associer Kiev au processus diplomatique. (...)

Pour les experts interrogés par France 24, il n’est même pas sûr que Vladimir Poutine aurait accepté de signer le fameux premier plan de paix de 28 points, perçu comme le plus pro-russe jamais concocté. "En trois ans de guerre en Ukraine, la Russie n’a jamais donné l’impression d’être prête à accepter autre chose qu’une capitulation de l’Ukraine selon les conditions fixées par la Russie seule", souligne Joanna Szostek, spécialiste de la communication politique russe à l’université de Glasgow (Écosse).
Profiter d’un Zelensky affaibli ?

Si le plan en 28 points s’approchait de cet idéal russe, il n’y était pas à 100 %. "Il y a la garantie de sécurité offerte à l’Ukraine contre toute agression future russe, qui ne peut pas plaire à Moscou. L’accord prévoit aussi un statut spécifique pour les régions Zaporijjia et Kherson, qui sont pourtant revendiquées par la Russie", souligne Joanna Szostek.

Le camp russe semble donc avoir accepté d’inclure des dispositions qui, le cas échéant, pourraient lui permettre de faire traîner les négociations encore et toujours. (...)

Pour les experts interrogés par France 24, il n’est même pas sûr que Vladimir Poutine aurait accepté de signer le fameux premier plan de paix de 28 points, perçu comme le plus pro-russe jamais concocté. "En trois ans de guerre en Ukraine, la Russie n’a jamais donné l’impression d’être prête à accepter autre chose qu’une capitulation de l’Ukraine selon les conditions fixées par la Russie seule", souligne Joanna Szostek, spécialiste de la communication politique russe à l’université de Glasgow (Écosse).
Profiter d’un Zelensky affaibli ?

Si le plan en 28 points s’approchait de cet idéal russe, il n’y était pas à 100 %. "Il y a la garantie de sécurité offerte à l’Ukraine contre toute agression future russe, qui ne peut pas plaire à Moscou. L’accord prévoit aussi un statut spécifique pour les régions Zaporijjia et Kherson, qui sont pourtant revendiquées par la Russie", souligne Joanna Szostek.

Le camp russe semble donc avoir accepté d’inclure des dispositions qui, le cas échéant, pourraient lui permettre de faire traîner les négociations encore et toujours.Pour les experts interrogés par France 24, il n’est même pas sûr que Vladimir Poutine aurait accepté de signer le fameux premier plan de paix de 28 points, perçu comme le plus pro-russe jamais concocté. "En trois ans de guerre en Ukraine, la Russie n’a jamais donné l’impression d’être prête à accepter autre chose qu’une capitulation de l’Ukraine selon les conditions fixées par la Russie seule", souligne Joanna Szostek, spécialiste de la communication politique russe à l’université de Glasgow (Écosse).

Profiter d’un Zelensky affaibli ?

Si le plan en 28 points s’approchait de cet idéal russe, il n’y était pas à 100 %. "Il y a la garantie de sécurité offerte à l’Ukraine contre toute agression future russe, qui ne peut pas plaire à Moscou. L’accord prévoit aussi un statut spécifique pour les régions Zaporijjia et Kherson, qui sont pourtant revendiquées par la Russie", souligne Joanna Szostek.

Le camp russe semble donc avoir accepté d’inclure des dispositions qui, le cas échéant, pourraient lui permettre de faire traîner les négociations encore et toujours. (...)

Le fait de garder secret aussi longtemps que possible les résultats des négociations entre Steve Witkoff - l’envoyé de Donald Trump - et Kirill Dmitriev - l’émissaire de Vladimir Poutine - a débouché sur une situation où personne ne comprend vraiment quelle est la position de chacun", estime Stephen Hall.

En effet, Marco Rubio, le ministre américain des Affaires étrangères, semble avoir été pris au dépourvu par ces 28 propositions. Il a tenté de reprendre la main "en incarnant une position plus pro-ukrainienne, mais cela ne donne pas l’impression d’une administration américaine qui tient fermement un cap donné", ajoute cet expert.

Ce flou politique outre-Atlantique a pu donner l’impression à l’Union européenne qu’elle avait une carte à jouer. Mais l’Union européenne a peiné à présenter un front uni derrière un texte. "Il y a eu plusieurs versions du texte, ce qui suggère des désaccords", souligne Stephen Hall.

"L’idée pour Moscou est de montrer que l’avenir de l’Ukraine divise l’Occident, ce qui renforce l’image d’une Russie forte et unie derrière un objectif précis", explique Will Kingston-Cox.

Pendant que tout le monde observe et participe à ce qu’Andreas Umland qualifie de théâtre des négociations", les États-Unis ne se concentrent pas sur l’imposition de nouvelles sanctions et la livraison d’armes à l’Ukraine qui seraient de meilleurs moyens de forcer la Russie à mettre un terme à la guerre".

 En direct : "attaque massive" en cours sur les infrastructures énergétiques en Ukraine

Une nouvelle série de frappes russes "massives" vise mardi les infrastructures énergétiques et la capitale Kiev, selon les autorités, la Russie annonçant pour sa part une attaque ukrainienne d’envergure sur plusieurs régions du sud du pays. Suivez notre direct. (...)