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Ouest-France
Rentrée scolaire : la CGT appelle à boycotter les fournitures du groupe Hamelin, dont les salariés sont « sans ressources » après un plan social
#Hamelin #licenciements #CGT #boycott #fournituresScolaires
Article mis en ligne le 24 août 2025
dernière modification le 22 août 2025

À l’approche de la rentrée scolaire, la CGT appelle à boycotter les fournitures du papetier Hamelin pour dénoncer la situation des salariés d’une filiale en Charente, « sans ressources » après un plan social suivi d’une liquidation judiciaire, rapporte l’Agence France-Presse (AFP).

69 salariés licenciés

En février, le groupe basé à Caen (Calvados), l’un des leaders européens du secteur, a fermé son site de Lecas Industries à Nersac, près d’Angoulême. 69 salariés ont été licenciés dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE).

Les syndicats avaient négocié diverses mesures d’accompagnement, mais leur mise en œuvre a été suspendue depuis la liquidation judiciaire de l’entreprise, fin juin.

« L’allocation de rentrée scolaire [versée par l’État aux familles en fonction de leurs revenus] ne doit pas servir à un patron voyou », accuse la CGT dans un communiqué cité par l’AFP. Le syndicat appelle à boycotter les agendas et cahiers de marques Oxford, L’Étudiant ou Conquérant, parmi d’autres fournitures vendues par Hamelin. (...)

Des employés « sans revenus »

Pour la CGT, en se plaçant en faillite, le groupe a voulu « se soustraire à ses obligations » envers les salariés licenciés dans le cadre du PSE.

« Depuis juin, ils sont sans revenus », déplore auprès de l’AFP Philippe Desbordes, délégué CGT. Pas d’indemnité, pas de salaire, pas de formation, pas de possibilité de s’inscrire au chômage… (...)

Le groupe nie être « responsable » de la situation

Contacté par l’AFP, le président du directoire du groupe Hamelin, Éric Joan, « déplore sincèrement » une situation dont le groupe, selon lui, « ne peut toutefois absolument pas être tenu pour responsable ».

L’intervention de l’Inspection du Travail « pour interdire le licenciement de neuf salariés protégés [délégués du personnel] a créé une charge incapable à assumer », explique le dirigeant, alors que les salaires et le PSE « allaient être intégralement pris en charge par les actifs résiduels de l’entreprise et le fonds national de garantie des salaires ». (...)

La justice saisie pour « escroquerie » (...)

En parallèle, 55 des 69 employés licenciés ont saisi les prud’hommes en réclamant les salaires et les indemnités impayés depuis juin.