
Donald Trump a menacé vendredi l’Union européenne de sanctions après une amende de 2,95 milliards d’euros infligée par Bruxelles à Google pour pratiques anticoncurrentielles. Cette amende – la quatrième en dix ans infligée à Google – intervient alors que le président américain menace de prendre des mesures de rétorsion contre l’UE en cas de pression contre les entreprises technologiques américaines.
Après une semaine d’atermoiements et faisant fi des menaces de Donald Trump, la Commission européenne a annoncé vendredi 5 septembre infliger une amende de 2,95 milliards d’euros à Google. Une décision contre laquelle a aussitôt protesté le président américain, menaçant de riposter avec des sanctions commerciales.
"L’Europe a ’attaqué’ aujourd’hui une autre grande entreprise américaine, Google", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Dans le même message, Donald Trump assure que si l’Union européenne ne revient pas sur les amendes "injustes" infligées à Google mais aussi à Apple, il sera "contraint" de déclencher un mécanisme de droits de douane punitifs, la "Section 301".
Abus de position dominante
L’exécutif européen a estimé vendredi que le géant américain de la tech avait abusé de sa position dominante dans le secteur de la publicité en ligne. Cette sanction, que Google a aussitôt annoncé vouloir contester, était très attendue. (...)
Le 26 août, Donald Trump avait vigoureusement attaqué les pays ou organisations régulant le secteur de la tech, les menaçant de droits de douane et de restrictions à l’exportation.
S’il n’avait pas cité directement l’UE, celle-ci dispose de fait de l’arsenal juridique le plus puissant au monde pour réguler le numérique, alimentant les débats en Europe sur le risque de représailles en cas de sanctions contre des sociétés américaines.
L’UE avait rétorqué avoir le "droit souverain" de réglementer la tech.