
Après un passage en force à l’Assemblée nationale (AN), privant les citoyens et les citoyennes d’un véritable débat démocratique pourtant indispensable sur les conséquences de ce texte, la suite arrive très bientôt pour la proposition de loi Duplomb (PPL). À partir du 30 juin 2025, la PPL sera discutée en Commission Mixte Paritaire (CMP), une instance seulement composée de 7 député·es et 7 sénateur·rices, chargée de trouver une version définitive du texte. Ensuite, elle sera soumise à un vote final à l’AN et au Sénat.
Mais cette loi, nous n’en voulons pas ! Et nous avons encore la possibilité de nous mobiliser contre son adoption par une mobilisation massive et déterminée. Paysans, scientifiques, apiculteurs, médecins, organisations de la société civile, citoyens : les alertes sur la dangerosité de cette proposition de loi ont été nombreuses. Elles ont été ignorées et balayées d’un revers de la main par le vote d’une motion de rejet, qui n’a pas permis la tenue de débats à l’AN alors que le futur de notre agriculture et de notre alimentation nous concerne toutes et tous.
Une loi qui ignore les réelles préoccupations des agriculteurs et des citoyens
Alors qu’elle prétend répondre aux préoccupations des agriculteurs, la proposition de loi ignore en réalité les causes structurelles de la crise agricole : instabilité des revenus et injuste répartition de la valeur dans les filières, absence d’accompagnement à la transition agroécologique et à l’adaptation au changement climatique. Loin de lever les contraintes, elle les amplifie.
Cette loi va aussi à l’encontre des attentes des citoyens : près de 170 000 messages ont été envoyés par des citoyens aux ministres et aux députés afin de dénoncer les risques que fait peser ce texte. Des agriculteurs et des apiculteurs ont également interpellé les élus pour expliquer en quoi cette proposition de loi ne répond pas à leurs préoccupations et met en péril leurs capacités à pouvoir durablement assurer notre souveraineté alimentaire. Ces alertes ont pourtant été ignorées.
Une loi qui favorise la destruction de l’environnement
Dépendance aux pesticides de synthèse, facilitation de l’accaparement de la ressource en eau par l’accélération de la construction des méga-bassines, destruction de zones humides, allègement des normes pour les productions animales industrielles (...)
Une loi contre la santé, contre la science, contre l’intérêt général
L’interdiction des pesticides constitue une source de préoccupation pour seulement 4% des agriculteurs interrogés. Or, la loi en fait une priorité en proposant de réintroduire certains néonicotinoïdes aujourd’hui interdits et de largement affaiblir l’indépendance scientifique de l’Agence de sécurité sanitaire (ANSES) en s’attaquant à ses compétences d’évaluation de la mise sur le marché de pesticides (...)
✊ Alors, on agit. Ensemble. Partout.
Nous appelons à une mobilisation de tous et toutes, relayé notamment par le média Libération. Sur les places de villages, devant les mairies, devant les permanences de vos députés, dans nos rues : faisons entendre notre voix. Que vous soyez 5, 15 ou 50, chaque rassemblement comptera pour dire notre refus de cette loi toxique.
📣 Retrouvons-nous le 29 juin 2025 partout en France pour faire entendre une voix forte, paysanne, citoyenne, scientifique et écologique.
À Paris, nous appelons à se mobiliser 24h contre la loi Duplomb, du 29 au 30 juin 2025, jour de la tenue de la CMP et qui sera suivie du vote solennel des parlementaires. Un moment clé pour dire NON à une loi qui ne vise pas à nourrir mais à détruire
On compte sur votre mobilisation pour les paysans, pour notre santé, pour notre environnement et pour le respect de la science. (...)
Agissez avec nous pour vous opposer à la loi Duplomb ! (...)