
Le dernier médecin de Brunehamel (Aisne) a quitté la commune. Tout l’écosystème local est concerné : des infirmiers libéraux à la pharmacie. Le maire et ses habitants tentent de trouver un remplaçant au plus vite.
(...) Près de 1 500 patients de la commune et de ses alentours se retrouvent donc contraints de trouver une solution de repli, dans un large secteur où il ne reste plus que six médecins généralistes. (...)
"Personne n’était au courant"
Le médecin avait envoyé un recommandé un mois avant son départ pour prévenir Sébastien Sarazin, pharmacien de la commune et propriétaire des murs du cabinet. "Ça nous a laissés peu de temps pour réagir, trouver éventuellement un remplaçant", déplore-t-il. Pour le moment, difficile de connaître les conséquences exactes, mais l’impact "sera négatif, c’est sûr, mais à quelle ampleur ?"
Le maire de Brunehamel, Michel Brimboeuf, ne comprend pas ce départ "soudain, très rapide, sur un laps de temps très court". Le cabinet médical a moins de six ans d’existence, il est proche de la pharmacie et "très bien situé". Il possède "deux salles de consultation, une salle d’attente, tout était sur place pour avoir deux médecins, c’est dommage de perdre le dernier".
À ses yeux, "c’est plus qu’une mauvaise nouvelle", mais il ne souhaite pas que cela fasse effet boule de neige pour les autres commerces, qui pourraient craindre une baisse de la fréquentation sur la place de Mai 1940. (...)
"C’est inattendu"
L’édile rappelle que parmi les habitants, il y a des personnes plus impactées, notamment les plus âgées, qui ont du mal à se déplacer. La télécommunication n’est pas une solution selon lui : "on aimait bien avoir un médecin de proximité et on le perd, c’est très grave".
L’objectif principal est de trouver un nouveau médecin au plus vite en mettant en avant ses atouts et les aides à l’installation. Mais la réalité est plus difficile, car "les jeunes médecins n’ont pas forcément envie de venir à la campagne, c’est très compliqué de trouver des médecins ou même, dans mon cas, des pharmaciens", observe Sébastien Sarrazin. (...)