
Depuis le 29 novembre 2024, la population géorgienne manifeste sans relâche contre des lois répressives et la décision du gouvernement de suspendre le processus d’adhésion à l’UE. Les autorités ont violemment réprimé ces manifestations, et des cas de torture et de mauvais traitements infligés à des centaines de manifestant·es ont été signalés. Le gouvernement géorgien doit enquêter sur ces violations des droits humains, tenir les policiers responsables de leurs actes et empêcher de nouvelles exactions.
UNE RÉPRESSION QUI S’INTENSIFIE, UNE IMPUNITÉ QUI RÈGNE
Alors que la couverture médiatique mondiale des manifestations en Géorgie a largement disparu, les autorités ont intensifié leur répression contre les manifestants, recourant à une force disproportionnée, à des accusations exagérées, à la torture et à d’autres mauvais traitements, ainsi qu’à des violences sexistes.
Bien que le Bureau du Défenseur public ait documenté plus de 240 cas de torture et de mauvais traitements infligés à des manifestant·es — dont 85 ont officiellement obtenu le statut de victime —, les chiffres réels sont très probablement plus élevés. En défiant la répression de l’État, les femmes manifestantes sont devenues des symboles de courage — mais aussi des cibles d’humiliations, d’abus et de violences psychologiques, y compris de la part des forces de l’ordre.
« Les autorités géorgiennes font tout pour échapper à leurs responsabilités. Elles interdisent aux manifestants de porter des masques, mais elles envoient des policiers non identifiables pour nous frapper et nous brutalisent. Cela doit cesser ! »
À CE JOUR, AUCUN AGENT DE POLICE N’A ENCORE ÉTÉ TENU POUR RESPONSABLE
Le fait de ne pas tenir les forces de l’ordre responsables de ces violations encourage l’impunité et constitue une violation des engagements constitutionnels et internationaux de la Géorgie en matière de droits humains. La population géorgienne a utilisé divers moyens pour faire agir les autorités. La communauté internationale doit se montrer solidaire et contribuer à protéger le droit de manifester ! (...)