(...) j’ai compris que douter ne veut pas dire “ne pas croire” de manière systématique et tranchée, cela veut dire ne pas gober tel quel mais réfléchir, étudier la question.
Je fais parti de la génération qui a vu le monde avant puis après Internet. Dès 2000 j’ai fait parti des “Internautes” (dixit une conseillère France Telecom) avec un modem 56k, puis rapidement l’ADSL.
Les premiers forum étaient ce que l’on dirait maintenant, “bienveillant”. En gros on se parlait normalement..
Mais les gens étant ce qu’ils sont, évidement cette communication a fini par vriller. Des sites ont apparu avec une culture décalée comme 4chan. Pour comprendre cela, Netflix a sorti un documentaire sur le sujet : The Antisocial Network.
Second et troisième degrès, culture du Meme et du Troll, etc. La partie la plus intéressante du documentaire explique comment certains membres fan du troll ont lancé des rumeurs idiotes qui se sont propagé sur Internet puis dans le monde réel. Notammement le débile qui est allé dans une pizzerria sauver des enfants dans la cave ; évidement il n’y avait pas de cave sous la pizzeria… Le documentaire démontre que ça ne s’est pas arrété là. Un “informateur” (QAnon) au sein du gouvernement et qui aurait dénoncé un “état profond” serait en fait juste un troll de 4chan.
J’imagine très bien les ou le gars pénard sur son canap en train de manger ses popcorns à admirer les conséquences de ses trolls, jusqu’à aboutir en cascades à l’assault du Capitole. Je dis chapeau les artistes ! (sans ironie). (...)
Je vois régulièrement que via des applications comme tik tok, des gens croient des “influenceurs” puis s’infligent des blessures corporelles en espérant améliorer leur physique, blessures souvent définitive.
Il faut comprendre que la culture du fake est un business. Dire de la merde rapporte des vues, des likes, et donc des revenus. Evidement il y a une surenchère car les gens s’y habituent et demandent toujours plus gros. Merde qu’ils se racontent entre eux, en famille, au boulot…
Et ce qui a commencé comme une blague fini comme une vérité. (...)
Attention le monde n’a pas attendu Internet pour être crédule et croire à n’importe quel merde sorti de la bouche d’un gourou influenceur. Nombreuse sont les sectes qui se sont développées jusqu’au suicide collectif pour certaines et qui se développent encore pour d’autres. (...)
Du doute
Pour ceux qui souhaitent se protéger, hormis vivre dans une grotte, cultiver le doute est nécessaire. Pour moi douter ne veut pas dire douter de tout, car dans ce cas on ne croit pas que la terre soit ronde et on devient platiste (il y en a…).. Mais simplement douter par défaut puis réfléchir ensuite. De qui vient l’information ? par quel biais ? qu’est-ce qu’elle génère chez moi ? (...)
L’humain est feignant, par défaut il va choisir l’option qui lui fait consommer le moins d’énergie. Donc soit il va ne croire en rien, et voir des théories du complot partout, soit il va croire à tout ce qui se présente et on est gouverné par des pédo-lézards pilotés par Mélenchon lui même un lézard.
Un autre m’a dit récemment qu’il y a eu des complots dans l’histoire humaine. En effet, par exemple il est courant que des États aient employé et employent encore des opérations sous false flag. Pour autant ça ne veut PAS dire que tout soit complot ! Il y a un curseur à poser et c’est à chacun de le faire.
Enfin une autre personne, plutôt agés, m’a sorti qu’un service Américain pilotait à distance la météo de n”importe quel autre pays (j’ai oublié le nom du service). La merdification des cerveaux touche tous les âges.. (...)
Si l’on ne fait pas cet effort qui fait de nous des humains, un jour on se fera la guerre à cause d’une pizzeria de l’État profond où des lézard satanique boivent de l’Adrénochrome d’enfants, pendant qu’un troll de 4chan rigole de tout ça en attendant la fin finale.