L’ASNR a présenté, mardi 24 juin 2025, l’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en région Normandie. Focus sur la centrale de Flamanville qui abrite notamment l’EPR.

(...) Un carnet de notes au-dessus de la moyenne pour les trois réacteurs cotentinois, agrémenté d’un « Peut mieux faire » dans plusieurs domaines.

1. Les bons points

Dans son ensemble, l’ASNR considère que les performances de la centrale de Flamanville en matière de sûreté nucléaire, de radioprotection et d’environnement rejoignent « l’appréciation générale portée sur les centrales nucléaires d’EDF ». (...)

2. Les mauvais points

Sur cette année 2024, l’ASNR a également relevé plusieurs points à revoir ou à corriger par EDF. Concernant la conduite et

l’exploitation des réacteurs n° 1 et 2, elle considère ainsi que les performances du site sont stables, « mais restent fragiles ». (...)

Dans le domaine de la maintenance, le gendarme du nucléaire anticipe l’arrêt du réacteur 2, en 2025, durant lequel le remplacement des quatre générateurs de vapeur est programmé en demandant à EDF « une attention particulière à la coordination et à la surveillance des activités sous-traitées », un sujet qui n’est cependant pas « limité » à la seule centrale flamanvillaise.

Côté EPR, cela n’a échappé à personne que le réacteur de 3e génération a accumulé un nombre important d’événements significatifs pour la sûreté dont un tiers environ a été classé au niveau 1 de l’échelle INES. (...)

La grande majorité des événements ayant des causes organisationnelles et humaines, l’ASNR sera donc particulièrement vigilante « quant à l’analyse des causes profondes de ces événements et aux actions menées par EDF pour en tirer pleinement le retour d’expérience et sécuriser les activités de démarrage à venir et la future exploitation du réacteur ». (...)