
Un portrait choral à 16 voix, 16 trajectoires singulières, réflexif et intime, d’un mouvement de résistance intergénérationnel porté par une jeunesse qui vit et qui lutte contre l’accaparement des terres et de l’eau, les ravages industriels, la montée des totalitarismes et fait face à la répression politique. Une plongée au cœur des Soulèvements de la Terre révélant la composition inédite des forces multiples déployées un peu partout dans le pays qui expérimentent d’autres modes de vie, tissent de nouveaux liens avec le vivant, bouleversant ainsi les découpages établis du politique et du sensible en nous ouvrant au champ de tous les possibles.
Ce synopsis dit tout du film de Thomas Lacoste qui donne, en effet, à entendre la parole de celles et ceux qui luttent pour le bien commun et la défense du vivant.
Contrairement à l’image d’écoterroristes qui est donnée dans les media dominants concernant ces activistes (rappelons-le, le terrorisme a notamment été invoqué pour des gardes à vue dérogatoires contre des militants écologistes), le film nous mène à la rencontre de personnes sensées, positives, informées et riches d’un savoir documenté, dont le seul tort est d’aimer le territoire sur lequel elles et ils vivent et de vouloir le préserver contre les prédations d’une agriculture industrielle et de pratiques destructrices du vivant.
Elles et ils sont majoritairement jeunes mais cetain-es sont aux côtés de leur père et cette lutte commune est émouvante.
Elles et ils nous racontent ce qui les a amené-es dans le mouvement des Soulèvements, et comment la violence n’est pas de leur côté. Eux résistent face à la répression politique, évitant le plus possible les affrontements directs en se jouant autant qu’iels le peuvent des stratégies policières. Elles et ils racontent aussi leur engagement et le désir d’expérimenter dès maintenant de nouveaux liens et de nouvelles manières de vivre.
Le film dresse ainsi le portrait intime d’une organisation inédite autant que d’une jeunesse qui « vit et lutte » dans la joie et le partage, expérimentant un peu partout dans le pays, des modes de vie plus désirables. (...)