
Le Sri Lanka suit l’Inde et le Bangladesh en termes de nombre absolu d’enfants déplacés en raison de catastrophes liées au climat, selon un rapport du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) pour l’Asie du Sud.
« Compte tenu de sa population importante, l’Inde a enregistré le nombre absolu le plus élevé d’enfants déplacés en raison de catastrophes liées au climat au cours de cette période, avec un total de 6,9 millions pour tous les types de risques », indique le rapport.
« Le Bangladesh a enregistré les impacts relatifs les plus élevés, les déplacements d’enfants représentant environ 7,2 % de sa population infantile.
« Le Sri Lanka suit de près, avec environ 4,6 % de sa population âgée de moins de 18 ans déplacée au cours des sept dernières années. »
Le pays a enregistré en moyenne 965 déplacements d’enfants par catastrophe entre 2016 et 2022.
Au cours de ces sept années, 4,6 % des enfants sri-lankais, soit environ 280 000, ont été déplacés.
Cependant, la plupart d’entre eux étaient dus à des déplacements préventifs, tels que des évacuations, ce qui signifie que des décès ont été évités, a souligné l’UNICEF.
« Lors de l’analyse des données régionales, il est essentiel de reconnaître que de nombreux chiffres relatifs aux déplacements proviennent d’évacuations préventives, en particulier dans les pays qui ont mis en place des procédures d’évacuation et des politiques d’alerte précoce, comme le Bangladesh, l’Inde et le Sri Lanka.
Bien que ces évacuations constituent une forme de déplacement et puissent créer des vulnérabilités pour les enfants, elles se sont avérées très efficaces pour protéger des vies, les décès dus aux catastrophes naturelles – en particulier les cyclones – ayant considérablement diminué depuis la mise en œuvre de ces mesures préventives. »
Les populations d’Asie du Sud sont vulnérables aux déplacements dus aux catastrophes météorologiques et aux effets du changement climatique, souligne le rapport, une vulnérabilité accentuée par l’élévation du niveau de la mer, les phénomènes météorologiques extrêmes et divers autres risques.
Les catastrophes obligent souvent les populations à fuir leur foyer, ce qui a de profondes conséquences socio-économiques.
« Dans le contexte de ces crises, les enfants sont exposés à des risques considérables, notamment la perturbation de leur éducation et de leurs soins de santé et une exposition accrue aux violations de leurs droits, y compris la violence et l’exploitation. »
L’UNICEF a exhorté les gouvernements, les donateurs, les partenaires de développement et le secteur privé à unir leurs forces pour renforcer la protection des enfants, la préparation et l’inclusion dans les politiques et les actions. (Colombo/6 octobre 2025)