Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Infomigrants
Niger : une quarantaine de migrants secourus dans le désert par l’armée
#Niger #migrants #immigration #désert
Article mis en ligne le 12 août 2025
dernière modification le 11 août 2025

Près de 50 migrants, dont quatre femmes, ont été secourus dans le désert au nord du Niger, près de la frontière avec la Libye, a annoncé l’armée nigérienne dimanche. Sans vivres, ils étaient tombés en panne depuis "plus de 24 heures".

C’est sur l’axe routier Madama - Dao, dans le nord désertique du Niger, près de la frontière avec la Libye, qu’une quarantaine de migrants - dont la nationalité n’a pas été précisée - ont été secourus par l’armée nigérienne mardi.

Ils se sont retrouvés coincés au milieu de nulle part sur cette route connue pour être un point de passage sur la route de l’Europe après une panne de leur véhicule, a détaillé l’armée nigérienne dans son bulletin d’informations dimanche soir. (...)

"Certaines étaient déjà dans un état critique de déshydratation", a-t-elle ajouté. Elles ont reçu des "soins médicaux et des vivres", avant d’être transférées à Madama, ville à une centaine de kilomètres de la frontière avec la Libye. (...)

"Il y a beaucoup de pertes humaines dans le Sahara"

Les opérations de sauvetage de migrants sont fréquentes dans le désert nigérien, une zone hostile par laquelle des milliers de migrants ouest-africains tentent de passer pour atteindre les côtes méditerranéennes et ainsi gagner l’Europe.

En mars dernier, une opération similaire avait déjà eu lieu. Cinquante migrants, dont 20 femmes et 12 enfants, avaient été secourus par l’armée nigérienne. Ils étaient "en détresse, sous des conditions climatiques extrêmes". Leur véhicule était tombé en panne alors qu’ils se dirigeaient vers la Libye. (...)

Si des dizaines de migrants sont régulièrement secourus dans cette zone désertique, de nombreux perdent aussi la vie. "Le désert est trop vaste pour qu’on puisse contrôler l’immensité de la zone. Il se passe des choses que les patrouilles ne peuvent pas voir", racontait à InfoMigrants un militaire nigérien qui patrouillait dans le désert en 2017.

"Il y a beaucoup de pertes humaines dans le Sahara. Avant même de mettre le pied en Libye, vous devez affronter de dures épreuves [les températures atteignent 50 degrés, le jour, dans le Sahara]. Le plus grand risque, c’est d’être abandonné par les passeurs. Quand les camionnettes [dans lesquels les migrants sont transportés] tombent en panne, les passeurs les abandonnent dans le désert, sans eau ni nourriture", racontait-il.

Refoulements

Outre les migrants piégés dans le désert en direction de la Libye, il y a aussi les refoulements. (...)