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jeune Afrique/AFP
Tunisie : nouvelle mobilisation pour réclamer la fermeture du complexe de Gabès
#Tunisie #Gabes #phosphates #GCT #pollution #manifestation #repression
Article mis en ligne le 14 novembre 2025

Des centaines de personnes ont manifesté, ce 13 novembre à Gabès, devant le tribunal qui examinait une plainte qui réclame l’arrêt des unités polluantes du Groupe chimique tunisien (GCT), rendu responsable de dizaines d’intoxications depuis le début de septembre.

Ce 13 novembre à Gabès, Mohamed Amairi, l‘une des personnes venues manifester devant le tribunal qui examinait une plainte réclamant l’arrêt des unités polluantes d’un complexe chimique, dit espérer que « la cour nous rendra justice en mettant fin à un crime environnemental qui dure depuis plus de cinquante ans ».

Mounir Adouni, chef du barreau local des avocats, à l’origine de la plainte en référé déposée le mois dernier, a indiqué avoir « présenté des preuves de ce qui constitue un crime contre la ville ». Les débats se poursuivront le 20 novembre, selon l’avocat, qui a manifesté une certaine impatience. « Il ne faut pas qu’il y ait d’autres retards, car le danger est imminent pour les vies de nos enfants et les hôpitaux ici ne sont pas capables de fournir les traitements adéquats. »

L’audit du Groupe chimique tunisien avait révélé des « non-conformités majeures »

« Nous sommes en colère. Nous sommes fatigués des cancers, des fragilités osseuses, des problèmes respiratoires » (...)

Le groupe étatique, qui fabrique des fertilisants à base de phosphates, rejette ses résidus solides (des phosphogypses contenant des métaux lourds) en pleine mer. La production émet également des gaz sulfurés, de l’azote et du fluor, selon un audit réalisé en juillet 2025 pour la Banque africaine de développement, qui a énoncé des « non-conformités majeures » en matière de pollutions de l’air et marine.

Les avocats ont déposé par ailleurs un recours en justice pour obtenir le démantèlement du complexe, qui sera examiné en décembre. (...)

Le gouvernement a même prévu de quintupler la production de fertilisants à 14 millions de tonnes par an, d’ici à 2030.