Mohsen Mahdawi, résident permanent légal, vit aux États-Unis depuis 10 ans et a été arrêté dans le Vermont. Il n’a pas été inculpé de crime.
Mohsen Mahdawi, organisateur de manifestations pro-palestiniennes l’année dernière à l’Université de Columbia, a été détenu par les services de l’immigration lundi après s’être présenté à un rendez-vous dans le Vermont qu’il pensait être une étape vers l’obtention de la citoyenneté américaine, ont déclaré ses avocats.
Quelques heures plus tard, la mère, la sœur aînée et les avocats de M. Mahdawi se démenaient pour le retrouver après sa détention abrupte dans un centre d’immigration à Colchester, dans le Vermont. Ses avocats ont demandé une ordonnance restrictive temporaire pour empêcher les fonctionnaires fédéraux de le transférer vers une juridiction plus conservatrice - une tactique utilisée dans la détention et la tentative d’expulsion d’au moins quatre autres manifestants universitaires.
Un juge fédéral du Vermont, William K. Sessions III, a rapidement accédé à cette demande, ordonnant que M. Mahdawi, qui critique ouvertement la campagne militaire israélienne à Gaza, ne soit pas expulsé des États-Unis ni transféré hors du Vermont jusqu’à ce qu’il en décide autrement. Ses avocats ont déclaré que lundi après-midi, ils avaient confirmé qu’il se trouvait toujours dans le Vermont.
"C’est leur mode opératoire", a déclaré l’avocate de M. Mahdawi, Luna Droubi. "Ils continuent à cacher l’individu au point que leurs avocats ne peuvent pas vraiment comprendre ou identifier où déposer. Et donc, vous savez, nous travaillons à l’aveugle, ils ont toutes les informations, et pourtant nous sommes chargés d’essayer de déposer une demande dans la bonne juridiction".
Détenteur d’une carte verte depuis 10 ans, M. Mahdawi est le dernier étudiant palestinien à être pris dans le filet de l’administration Trump, qui cible les étudiants étrangers impliqués dans l’organisation pro-palestinienne sur les campus universitaires américains.
M. Mahdawi est né et a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie, où il a vécu jusqu’à ce qu’il s’installe aux États-Unis en 2014, selon une pétition déposée par ses avocats lundi, demandant sa libération immédiate. Son arrestation a été rapportée pour la première fois par The Intercept.