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France24
“Ils frappent et torturent” : les autorités libyennes accusées d’exactions par les réfugiés
#Libye #migrants #immigration #maltraitances #exploitation
jeudi 18 septembre 2025
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux par l’organisation Refugees in Libya début septembre montrent des dizaines de réfugiés entassés à même le sol, dans le centre de détention de Tobrouk sur la côte libyenne. Un nouvel exemple des violences subies par les demandeurs d’asile en Libye, dont témoigne notre Observateur, un temps détenu.
Ce sont deux vidéos qui ont été publiées par l’organisation d’aide aux réfugiés Refugees in Libya. Sur la première, publiée le 1er septembre, des dizaines de personnes sont entassées à même le sol, pieds nus et sans matelas ou couverture, dans le silence. Selon Refugees in Libya, ils étaient alors plus de 900 à être retenus au même endroit. Sur les images, on peut en compter au moins cent.
Une autre vidéo, publiée dix jours plus tard, montre un homme, attaché par le poignet à une fenêtre. Ces images ont été transmises par des personnes emprisonnées dans un centre de détention gouvernemental à Tobrouk, dans le nord-est de la Libye, région sous l’autorité du gouvernement soutenu par la Chambre des représentants de Tobrouk et l’Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar. (...)
La rédaction des Observateurs a pu vérifier la localisation de ces vidéos (...)
les gardes demandent aux réfugiés de payer une forte somme pour sortir. L’un des seuls moyens pour eux d’obtenir alors cette rançon est par l’intermédiaire de leur famille. (...)
“La prison est pleine de maladies”
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“C’est une prison très grande. On est des centaines. Nous n’avons pas assez de nourriture ni d’eau. Nous avons beaucoup de problèmes à l’intérieur.
La nuit, ils nous mettent dans un endroit sans ventilation, avec beaucoup de chaleur. Pas de ventilation, c’est-à-dire qu’il n’y a pas assez d’oxygène. Ils nous sortent le matin, et l’air extérieur est froid. Tu attrapes un rhume, la grippe, de la fièvre, et ainsi de suite.
Il est interdit de parler la nuit. Nous sortons du cachot le matin à 10 heures, nous parlons ensemble et discutons de ce qui se passe à l’intérieur de la prison de Tobrouk.
La prison est pleine de maladies gale, poux, démangeaisons. Il y a de tout, des fièvres.
C’est une situation très difficile, honnêtement.”
“Ils les frappent avec du métal”
L’ONG Refugees in Libya publie régulièrement des images et des informations sur la situation des réfugiés en Libye. Ils disent recevoir chaque jour des dizaines de messages, et selon eux, le nombre de détenus dans ce centre, géré par les autorités, ne fait qu’augmenter, encore aujourd’hui. (...)
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