Bandeau
mcInform@ctions
Travail de fourmi, effet papillon...
Descriptif du site
Club de Mediapart/Nous Toutes
23 novembre : #Noustoutes appelle à manifester contre les féminicides, les violences sexuelles et toutes les violences de genre
#violencessexuelles #viols #femmes #NousToutes
Article mis en ligne le 18 novembre 2024
dernière modification le 15 novembre 2024

À l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes et minorités de genre, près de 400 collectifs et personnalités (parmi lesquelles Angèle, Judith Godrèche, Corinne Masiero, Assa Traoré, Florence Porcel, Faiza Guene, Pénélope Bagieu, Sandra Nkaké...) appellent à manifester dans toutes les villes de France hexagonale et des Outre-Mer le samedi 23 novembre.

En France, depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron, nous décomptons déjà plus d’un millier de féminicides. UN MILLIER de femmes et filles assassinées par des hommes ! Les féminicides ont lieu partout, dans les foyers mais aussi en dehors. Dans l’espace public, ces crimes visent particulièrement les femmes trans, migrantes, travailleuses du sexes ou SDF qui sont trop souvent invisibilisées. Derrière ce chiffre, ce sont aussi des milliers d’enfants, de familles et de proches endeuilléEs.

Qui s’en indigne ? Qui se préoccupe réellement du meurtre de ces femmes, tuées parce qu’elles sont des femmes ? Quelles réactions collectives ? Quelles réponses politiques ? Depuis 7 ans, les gouvernements successifs ont multiplié les promesses mais les moyens sont dérisoires et en baisse, l’action politique est quasi-inexistante. Non seulement le gouvernement ne soutient pas le travail militant et associatif, mais il s’engage dans une répression sans précédent des mouvements sociaux et féministes.

Les violences sexistes et sexuelles sont quotidiennes et concernent tout le monde. La banalisation du sexisme favorise les violences que nous vivons au quotidien (...)

les auteurs de violences ne sont pas des monstres, ce sont des hommes de notre entourage mais aussi des personnalités publiques. Ces violences concernent tout le monde ! Et la honte doit changer de camp !

Les violences de genre interviennent aussi au croisement de plusieurs systèmes de domination et d’exclusion. Elles touchent particulièrement les personnes aux identités multiples et vulnérabilisées parce qu’elles sont racisées, précaires, lesbiennes, gays, bi, trans, queer, intersexes, exilées, sans papiers ou en situation irrégulière, incarcerées, handicapées, affectées par des maladies ou troubles psychiques, vivant avec le VIH, travailleuses du sexe, victimes d’exploitation, à la rue, usagères de produits psycho-actifs, mères isolées, mineures, âgées ou grosses. Les rapports de domination s’entretiennent et se renforcent. Ce sont les paroles des premièrEs concernéEs qui fondent nos luttes féministes et nous combattons conjointement toutes les oppressions.

Alors que les victimes parlent et appellent à l’aide, nous dénonçons l’inaction volontaire de l’Etat, coupable du maintien des violences et de l’abandon des victimes. Le gouvernement enterre la Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (Ciivise), abandonne les associations et les services de protection de l’enfance qui subissent des coupes budgétaires. Les institutions maintiennent leur fonctionnement patriarcal et délétère pour les victimes et celleux qui les soutiennent. (...)

Les solutions sont connues depuis des décennies, d’autres pays les mettent en oeuvre avec des résultats probants : des politiques publiques notamment de prévention des violences, d’éducation à l’égalité et à la culture du consentement à l’école, de mise à l’abri et d’accompagnement des victimes dans leur reconstruction.

Le 23 novembre, nous serons dans la rue pour réclamer ces politiques publiques, avec un budget pérenne annuel d’au moins 2,6 milliards d’euros soit 0,5% du budget de l’Etat.

Le 23 novembre, nous serons dans la rue pour crier notre colère face aux violences sociales qui se sont multipliées ces dernières années et impactent particulièrement la vie des femmes, des personnes LGBTQI+ et des enfants (...)

Le 23 novembre, dans un contexte d’explosion de l’antisémitisme, de l’islamophobie et de toutes les formes de racisme, ainsi que de la transphobie, nous serons aussi dans la rue pour dénoncer la haine entretenue par la fascisation des discours politiques et médiatiques, qui impactent directement nos vies. Nous rappellerons que l’extrême-droite en particulier représente une menace immédiate pour les femmes, les personnes minorisées et les enfants. Niant le résultat des urnes, Emmanuel Macron continue de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite en nommant un premier ministre et un gouvernement réactionnaires ayant voté contre les droits des femmes, des minorités de genre et des enfants

Le 23 novembre, nous serons aussi dans la rue en solidarité avec nos sœurs et nos adelphes du monde entier, et en soutien de tous les peuples victimes de la colonisation, des génocides, des guerres. Partout où il y a des guerres et des régimes totalitaires, les femmes, les personnes LGBTQI+ et les enfants subissent le viol, les pires violences et voient leurs droits bafoués. Nous exigerons le respect par le gouvernement français du droit international et de l’autodétermination des peuples, la fin de toute politique coloniale et l’arrêt immédiat de l’armement des régimes génocidaires.

Le 23 novembre, nous appelons à la mobilisation générale et à une déferlante féministe dans les rues de toutes les villes de France hexagonale et des Outre-Mer contre les féminicides, les violences sexuelles et toutes les violences de genre.