
Le 24 octobre 1975, la quasi-totalité des Islandaises se mettaient en grève – au travail et à la maison – pour démontrer l’importance de la contribution du travail des femmes à la société. Quarante et un an après, ce mouvement historique est encore dans toutes les têtes. Celles des Polonaises qui manifestaient à nouveau, lundi 24 octobre, pour le droit à l’avortement. Celles des Islandaises aussi, qui étaient également invitées ce 24 octobre 2016 à faire grève pour l’égalité salariale et manifester sous les slogans « Kjarajafnrétti Strax ! »(« Egalité humaine, maintenant ! »), #kvennafrí (femmes en grève) ou #jöfnkjör (égalité de traitement).
Dans l’île scandinave de 330 000 habitants, elles (et ils) étaient des milliers à répondre à l’appel, et notamment à manifester dans le centre de la capitale Rejkjavik. Le clapping était évidemment de rigueur.
(...) A l’initiative d’une coordination d’associations et de syndicats, les Islandaises étaient appelées à cesser le travail à 14h38. L’heure à laquelle chaque jour, en raison de l’écart de salaires, les femmes cessent symboliquement d’être payées quand les hommes le sont jusqu’à 17h. La ministre des Affaires sociales, Eygló Harðardóttir, avait elle-même soutenu l’initiative. (...)
u-delà de la question salariale, le collectif appelle à « rester vigilant et aller de l’avant » pour garantir les droits des femmes. Il appelle notamment à mieux agir contre les violences, à une réforme du congé parental pour un meilleur partage, et à améliorer la participation économique et politique des femmes. (...)