
Samedi 24 août 2024 à 15h
Métro Couronnes, Paris 20ème jusqu’à l’église St-Bernard
Le 18 mars 1996 1996, à Paris, 350 personnes (hommes, femmes et enfants) en situation irrégulière sortent en pleine lumière. Ils et elles occupent des églises, des gymnases, un entrepôt de la SNCF pour obtenir leurs papiers. Le 28 juin, l’église Saint-Bernard est occupée. Dix Sans-papiers commencent une grève de la faim.
Le 23 août 1996, la police évacue l’Église Saint-Bernard en défonçant la porte à coups de hache pour déloger les dix grévistes de la faim et les familles qui y campaient depuis plus de 50 jours.
Depuis 28 ans, les Sans-papiers organisés en collectifs, continuent de lutter en organisant des occupations, des marches, des grèves. Comme chaque année, nous appelons tous les Sans-papiers, tous les soutiens à commémorer cet évènement devant l’église St Bernard.
Vingt-huit ans après, les Sans-Papiers vivent toujours dans les mêmes conditions précaires. Pourtant, ce sont bien les Sans-papiers qui permettent la vie sociale et économique de ce pays.
Nous travaillons dans tous les secteurs non délocalisables : nous livrons les repas, gardons les enfants ou leurs grands-parents, nous faisons le nettoyage chez eux ou dans les entreprises, nous construisons les bâtiments publics, les routes, les stades, faisons la plonge dans les restaurants, ramassons les fruits et les légumes, nous assurons la sécurité, nous trions les colis…. C’est nous qui avons assuré le lien social pendant toute la période des confinements. Rappelez-vous ! On nous appelait les premiers de corvée.
Et le 30 mai 2020, à la fin du confinement, c’est encore nous, des milliers de Sans-Papiers et de soutiens qui avons manifesté à Opéra, à République, à Montreuil et avons rétabli le droit de manifester que le gouvernement de Macron cherchait à interdire.
Quel que soit le Premier ministre, battons-nous pour nos papiers !!
Aujourd’hui, un gouvernement soi-disant démissionnaire continue à diriger le pays et à faire obstacle à notre régularisation. Apparemment, la régularisation des demandeurs ne fait pas partie des affaires courantes. Les préfectures restent fermées et ne se pressent pas pour délivrer les titres. Cette situation où un gouvernement illégitime et soi-disant démissionnaire continue de gouverner risque de durer. (...)
Travailleuses, travailleurs avec papiers, quel que soit le gouvernement qui sera nommé, battez-vous avec nous pour abroger toutes les mesures de ces dernières années sur les retraites, le logement, le chômage, le Code du travail, mais aussi pour une
RÉGULARISATION GLOBALE DE TOUS LES SANS-PAPIERS
PAR UNE CARTE DE DIX ANS
ÉGALITÉ DES DROITS
Accès au logement et aux études pour les mineurs isolés
Abrogation de la loi Darmanin et de toutes les lois racistes
Fermeture des Centres de rétention
Dissolution de Frontex
N’attendons pas de bonnes nouvelles tombées d’en haut. Quel que soit le Premier ministre demain, un grand mouvement doit se lever. Nous n’obtiendrons que ce pour quoi nous lutterons. Ensemble nous pourrons gagner.