
Après 48 jours de grève de la faim, l’organisation de soutien aux prisonniers et aux droits de l’homme "Addameer" exige une intervention immédiate pour sauver la vie des grévistes et imposer leurs revendications.
Des détenus administratifs palestiniens entrent aujourd’hui dans le 43e jour de grève de la faim effective qu’ils ont lancée pour protester contre la politique des détentions administratives, alors que les corps et institutions internationaux, ainsi que l’Autorité palestinienne, n’exercent toujours pas de pression sur la puissance occupante en vue de protéger les grévistes.
Addameer estime que ce silence aide la puissance occupante dans son refus d’accéder aux revendications des grévistes de la faim. Ceci est visible à travers deux faits extrêmement dangereux : primo, dans le fait que le Service pénitentiaire israélien (IPS – Israeli Prison Service) a informé le comité des grévistes de la faim qu’il n’était pas dans son pouvoir de négocier avec les grévistes et, secundo, dans la tentative du pouvoir occupant de faire passer une loi qui permettra de nourrir de force les grévistes de la faim.
Bien que l’Association médicale israélienne s’oppose fermement à cette proposition de loi en vue de nourrir les grévistes de force, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré récemment que l’on trouvera bien des médecins israéliens qui se chargeront de cette alimentation forcée et il a également déclaré que le processus de promulgation de cette loi sur l’alimentation forcée sera accéléré, et ce, afin d’essayer de traiter du cas des actuels grévistes de la faim. Et, en effet, si cette loi devait passer, elle aurait de sérieuses implications car, comme le dit l’Association médicale mondiale dans sa Déclaration de Malte concernant les grévistes de la faim, « l’alimentation forcée n’est jamais acceptable sur le plan de l’éthique ». (...)