
Les dépenses militaires, en hausse partout dans le monde, ont doublé depuis 2000 et atteignent 2 000 milliards par an, affirment les signataires, en grande majorité des scientifiques récompensés en chimie, physique ou médecine.
« Chaque gouvernement est sous pression pour augmenter ses dépenses militaires parce que les autres le font », regrettent-ils dans un communiqué. (...)
Les Nobel proposent ainsi que « les gouvernements de tous les membres des Nations unies négocient une réduction combinée de leurs dépenses militaires de 2 % par an pendant 5 ans », arguant en particulier de ce que les grands équilibres entre puissances seraient maintenus, tout comme la dissuasion nucléaire.
Un accord pour abaisser le risque de guerre
L’accord contribuerait « à réduire l’animosité, abaissant ainsi le risque de guerre », estiment-ils, faisant valoir que le « dividende de la paix » dégagerait d’ici 2030 quelque 1 000 milliards de dollars. Ils suggèrent que cette somme soit distribuée pour la moitié à chaque gouvernement, l’autre moitié alimentant un fonds sous contrôle de l’ONU consacré aux pandémies, au changement climatique et à l’extrême pauvreté.
« L’Histoire montre que les accords de limitation de la prolifération des armes sont possibles : grâce aux traités SALT et START, les États-Unis et l’Union soviétique ont réduit leurs arsenaux nucléaires de 90 % depuis les années 80″, relèvent les signataires. « L’Humanité fait face à des risques qui ne peuvent être évités que par la coopération ». (...)