
On a pu le voir très vite, l’opération de « mise à l’abri » lundi dernier, c’est-à-dire l’expulsion des mille sept cents à mille huit cents habitant-e-s du campement près de la station de métro Stalingrad, ne s’est pas passée de manière aussi idyllique que la communication de la préfecture de police et les déclarations de la ministre du logement ne le prétendaient. « L’évacuation musclée » du lycée Jean Jaurès et ses suites encore moins : personnes mises à la rue, familles séparées, hébergements précaires distribution d’Obligations de Quitter le Territoire Français. Quinze organisations appellent à un rassemblement demain 6 mai près de la préfecture de police.
« Soutien aux migrants évacués du lycée Jean Jaurès
Mercredi matin a eu lieu une expulsion violente des migrant-e-s du lycée Jean-Jaurès, dont nous contestons et les raisons et la forme. Elle a été effectuée sans aucune justification et sans aucune concertation. Pire, depuis le Préfet de région en a fait porter la responsabilité sur les soutiens des migrants qui ont été gazés et maltraités. Cette expulsion s’est faite une fois de plus sans solution d’hébergement pérenne, certains des migrants sont déjà à la rue et ont rejoint ainsi ceux laissés à la rue.
De plus les familles ont été séparées, les femmes et les enfants d’un côté, les hommes de l’autre. Les migrant-e-s ont été éparpillés entre des dizaines d’endroits (centres d’hébergements, hôtel, 115…), plusieurs ont une obligation à quitter le territoire, OQTF dont nous exigeons la levée immédiate. Tout ça est la preuve que rien de sérieux n’était prévu avant cette expulsion musclée. Nous protestons donc contre cette gestion à court terme et répressive de la question des migrant-e-s. Nous demandons des papiers pour les demandeurs d’asile et les sans papiers présents sur le sol français quelque soit leur situation administrative.
Nous demandons que des situations respectueuses et dignes soient trouvées pour les migrants du lycée Jean Jaurès à commencer par le regroupement des familles.
Nous appelons pour cela à un rassemblement le vendredi 6 mai à 17 h à proximité de la préfecture de Police de Paris.
Nous demanderons à ce qu’une délégation avec les anciens occupants soit reçue pour faire le point sur la situation de ces migrant-e-s. (...)