
TRIBUNE - "Nous ne nous résignons pas à la destruction du service public d’éducation opérée tout au long du quinquennat d’Emmanuel Macron", indiquent-ils dans leur texte, que le JDD publie.
(...) "Enseignants et enseignantes, personnels éducatifs, lycéennes et lycéens, parents d’élèves, nous ne nous résignons pas à la destruction du service public d’éducation opérée tout au long du quinquennat d’Emmanuel Macron. C’est pourquoi en avril 2022, nous voterons pour Jean-Luc Mélenchon et le programme ambitieux qu’il porte pour l’Ecole.
Près de cinq ans après son arrivée rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer laisse derrière lui un champ de ruine. Omicron menace l’Ecole de paralysie. Malgré les innombrables alertes des fédérations de parents d’élèves, des syndicats et des collectifs d’enseignants, malgré les propositions portées par les parlementaires de La France insoumise, deux ans après le début de cette pandémie, il n’y a toujours pas de purificateurs d’air. Toujours pas de capteurs de CO2. Toujours pas de masques gratuits pour les élèves ni de masques FFP2 pour les personnels.
Les vagues se suivent et se ressemblent. Tragiquement. L’inertie, le déni, le dogmatisme, le refus de la science, caractérisent la politique gouvernementale. La sécurité sanitaire de millions d’élèves et de centaines de milliers de personnels, en première ligne, celle des familles et donc de la société toute entière est mise en danger. Là où Jean-Luc Mélenchon appelle à la planification, Emmanuel Macron répond par son refus d’anticipation.
La fragilité du système éducatif est une nouvelle expression de la profonde crise qui met en tension tous ses compartiments. Crise du recrutement, rendue visible par l’effondrement des candidatures aux concours de l’enseignement. Crise des vocations que manifeste l’explosion des démissions. Crise du métier due à la litanie des réformes imposées. A la multiplication des ordres et contre-ordres sur fond de paupérisation de la condition enseignante. (...)
Si cette politique libérale et inégalitaire, ou l’un de ses avatars proposés par la droite, était poursuivie pendant cinq ans de plus nous connaîtrions bientôt, comme aujourd’hui à l’hôpital, l’effondrement du service public d’éducation. Les tenants de la marchandisation de l’Ecole l’attendent. Ils sont prêts. L’enseignement privé, commercial, a largement profité de la politique d’Emmanuel Macron et de Jean-Michel Blanquer. Depuis 2019, il reçoit chaque année des dizaines de millions d’euros d’argent public supplémentaire. (...)
L’élection présidentielle est l’occasion d’une bifurcation. D’un choix de société. Nous faisons celui de l’Avenir en commun. Le programme porté par Jean-Luc Mélenchon ouvre une alternative. Celle de la reconstruction d’un service public de l’éducation de qualité accueillant tous les élèves pour leur transmettre les savoirs, développer leur esprit critique et créatif, les émanciper.
Durant le prochain quinquennat nous pouvons reconstruire la voie professionnelle sous statut scolaire et qualifier les centaines de milliers d’ouvriers spécialisées, de techniciens indispensables à la bifurcation écologique de notre système productif. Métiers de la mer, du bois, des énergies renouvelables, de l’agriculture sont autant de filières d’excellences indispensables à notre futur.
Nous pouvons reconstruire une Ecole de l’égalité. (...)
Pour cela nous défendons l’abrogation des réformes ayant conduit à l’éclatement du cadre républicain du service public d’éducation dont celles de la voie professionnelle, du lycée général et technologique, du baccalauréat, de Parcoursup. La page du désastre Blanquer doit être tournée. (...)
Nous savons qu’il faut recruter 190.000 personnels durant le prochain quinquennat : enseignants, infirmières et médecins scolaires, CPE, AESH, ATSEM, AED… C’est indispensable pour abaisser les effectifs par classe, garantir tous les remplacements nécessaires et mettre fin au scandale qui voit les élèves de Seine-Saint-Denis perdre en moyenne une année de cours durant leur scolarité faute de remplaçants en nombre suffisant. Pour atteindre cet objectif, il faudra restaurer l’attractivité du métier d’enseignant en augmentant leur salaire de 30% et en engageant un plan de pré-recrutement ouvert dès l’obtention du baccalauréat. Nous voulons aussi la titularisation de l’ensemble des contractuels de l’Education nationale.
Nous reconstruirons une Ecole véritablement inclusive en créant un service public de l’accompagnement des élèves en situation de handicap avec un nouveau corps de fonctionnaires, la titularisation des AESH et la fin de la mutualisation des accompagnements.
Nous pouvons enfin faire l’Ecole de la citoyenneté en créant un statut des parents d’élèves délégués. (...)
En 2022, pour l’Ecole de l’égalité et de l’émancipation, nous voterons et appelons à voter pour le programme de Jean-Luc Mélenchon.