
L’économiste Philippe Quirion a étudié le potentiel d’emplois créés par l’application du scénario négaWatt. Bilan : plusieurs centaines de milliers d’emplois de mieux que si l’on continuait la politique énergétique actuelle.
Face aux enjeux actuels que sont le changement climatique, la diminution des ressources fossiles et fissiles et le risque nucléaire, le scenario négaWatt 2011, en fondant sa démarche sur le triptyque énergétique « sobriété, efficacité, renouvelables », nous montre, grâce à une analyse détaillée, année par année, des différents secteurs de consommation et de production d’énergie, ainsi qu’à une description fine des évolutions sociétales et techniques, que la transition énergétique vers un système fondé à 90% sur l’utilisation d’énergies renouvelables est souhaitable et possible. (...)
Cette étude analyse l’effet en termes de création et destruction d’emplois du scénario négaWatt par rapport à un scénario tendanciel de laissez-faire à l’horizon 2020, 2025 et 2030. Elle porte sur les principaux secteurs concernés par la transition énergétique, soit plus de 75 postes de dépenses : les filières énergétiques, énergies fossiles, nucléaire et renouvelables, ainsi que les secteurs du bâtiment et du transport.
La méthode utilisée est celle dite du « contenu en emploi », consistant à regarder combien d’emplois sont créés ou détruits sur chaque secteur de l’économie en valeur de chacun de ces secteurs puis de faire le solde sur l’ensemble des secteurs considérés. La question n’est donc pas de savoir quel scénario, du tendanciel ou du négaWatt, coûtera le plus cher, mais lequel, à coût global identique, sera le plus bénéfique pour l’emploi. (...)