
Une fois n’est pas coutume, l’Union européenne publie un rapport très pessimiste de l’Europe sur la biodiversité.
L’Union européenne vient de publier un rapport alarmant (et désabusé) expliquant pourquoi et comment les pays européens sont en train de perdre progressivement leurs espaces naturels. D’après les études de ces scientifiques et de ces experts « plus de 80% des espaces naturels sont actuellement en mauvais état, une dégradation de la nature qui a des effets sur le bien-être des populations ». Une situation qui va en s’aggravant : dans la précédente évaluation, en 2012, ce recul des espaces naturels, qu’ils soient protégés ou non, avait déjà atteint 77 %. La nouvelle étude dont les résultats ont été mesurés en 2018 établit désormais que le taux de dégradation est désormais de 81% et qu’il continue à augmenter. Un des auteurs de ce travail, Carlos Romao, explique :
Nous avons besoin d’une remise à niveau à grande échelle dans toute l’Europe, c’est une nécessité non seulement pour la biodiversité mais aussi pour le Programme de lutte contre le changement climatique.
Le rapport rappelle, à propos des oiseaux particulièrement menacés, que des espèces familières comme l’alouette, sont en net déclin sur tout le continent européen. En raison des menaces de l’agriculture intensive, de la pollution, de l’urbanisation, des activités touristiques, des loisirs et de l’exploitation non durable des espaces forestiers. Autre exemple donné par le rapporteur : la disparition des petits mammifères comme les écureuils ou les hamsters notamment en Alsace et aux Pays Bas.
Les effets du changement climatique entraînent aussi de nombreuses disparitions de faune et de flore, pratiquement toutes étant directement liées aux activités humaines. (...)
Dernière inquiétude exprimée dans le rapport européen :
Les habitats importants pour les pollinisateurs, primordiaux pour notre biodiversité, ont un statut de conservation encore plus dégradés que les autres…
Une situation qui rejoint celle de l’essentiel des milieux naturels dans le monde. (...)
Mais malheureusement, en Europe et dans le monde, seul 1% des sommes consacrées à la lutte contre le réchauffement climatique est utilisé pour restaurer les écosystèmes…
Pour l’instant, en France, en Europe et dans le monde, d’autres priorités font oublier ou négliger le sauvetage des milieux naturels dont nous avons besoin. En témoigne l’accueil discret réservé aux rapports de l’Union européenne.