Sur le lieu de travail et dans la rue, la « grève pour l’égalité » du 8 mars s’organise. Une mobilisation des syndicats et associations féministes sans précédent.

Les organisations syndicales et féministes1 associées pour lancer un appel à la grève pour le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, mettent en avant une unité sans précédent. Elles ont dévoilé mardi 28 février vingt exigences précises pour l’égalité réelle, « au travail comme dans la vie » qu’elles portent à cette occasion. Des manifestations sont prévues dans plusieurs villes en France. À Paris, le cortège reliera la place de la République à l’Opéra.

Concrètement, est-il possible de faire « la grève pour l’égalité » ce 8 mars ? Oui, assurent les syndicats. « Un appel national et interprofessionnel a été émis, ce qui signifie que tou.te.s les salarié.e.s peuvent faire grève – dans les faits, il s’agira surtout des débrayages à 15h40 », explique Sophie Binet, de la CGT. “L’objectif, c’est de mettre le patronat face à ses responsabilités. Aujourd’hui, le MEDEF bloque systématiquement toute avancée normative qui ferait progresser l’égalité”.

Dans le secteur public, des préavis ciblés sont nécessaires, et la liste les secteurs concernés sera disponible sur le site 8mars15h40.fr. (...)

Ce sont d’ailleurs plus d’une trentaine de pays dans le monde qui participent à cette grève du 8 mars. (...)

Cette mobilisation sans précédent se déroule « dans un contexte politique national et international un peu compliqué, réactionnaire et répressif à l’encontre des droits des femmes », souligne Caroline Rebhi, coprésidente du Planning familial. Mais dans le même temps, « on sent au niveau international un retour de la politisation des luttes des femmes, qui avait sans doute perdu cette image de lutte aux yeux du grand public », se réjouit Fatima Benomar, des Effronté-e-s.