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A Bordeaux, les féministes ont du boulot !
Article mis en ligne le 12 février 2014

Le 5 février s’est tenue la toute première assemblée générale du CLEF, le Collectif de Lutte des Etudiantes Féministes, qui regroupe pour le moment une quarantaine de membres sur le campus bordelais. A l’heure où le droit à l’IVG est menacé, on l’a constaté il y a peu, non loin de chez nous, en Espagne, quelles sont les principales préoccupations de ces jeunes féministes aujourd’hui ?

(...) Le principal but du collectif est d’établir un lieu d’échanges, de partage et d’aide entre les victimes du sexisme au quotidien (des viols et harcèlements jusqu’aux blagues douteuses et autres sifflements dans la rue) afin que ces actes ne soient plus isolés.

En effet, selon les organisatrices, « c’est en dénonçant collectivement ces propos et attitudes qu’il sera possible de les combattre ». Dans cette optique, le CLEF estime primordial de lancer des campagnes de sensibilisation pour lutter contre la misogynie, avec notamment des rassemblements, des affiches ou encore des débats.

Féministes 2

La sensibilisation est donc essentielle, tant chez les hommes que chez les femmes, car il ne faut pas oublier que « les femmes sont aussi enfermées dans les stéréotypes ». D’ailleurs, beaucoup d’hommes étaient présents à cette première assemblée au cours de laquelle l’un des représentants d’Osez le Féminisme a rappelé que c’est ici, à Bordeaux, que sont nés les groupes d’hommes pro-féministes, même si ce phénomène reste peu répandu. (...)

Les membres du collectif déplorent que le mot « féminisme » soit aujourd’hui toujours connoté de façon négative, et ce depuis l’époque des suffragettes, ces femmes qui luttaient pour leurs droits au début du vingtième siècle avec des modes d’action basés sur la provocation.

En effet, pour beaucoup de gens encore, féminisme rime avec extrêmisme, hystérie, etc. Changer l’image du féminisme est donc crucial afin de toucher le plus grand nombre : ni harpies, ni râleuses, ni anti-mecs, « on est juste des étudiantes qui vivent le sexisme et qui ont décidé de lutter contre », revendiquent les membres féminins du collectif. (...)

Pour le CLEF, la mixité lors des rassemblements est capitale car le sexisme est un sujet de société qui concerne tout le monde : il est donc très important que des hommes fassent partie du débat, même si des réunions non mixtes auront lieu au sein du collectif afin de partager des expériences que les filles n’estiment pas évidentes à raconter devant des garçons.

L’important étant de bousculer le conditionnement patriarcal que subissent hommes et femmes depuis l’enfance afin que la position des hommes résulte de l’action de soutien face au sexisme plutôt que de la défense : l’homme pro-féministe ne doit pas nécessairement être protecteur, mais surtout solidaire. (...)

Lors de cette assemblée, plusieurs intervenants venant du monde entier ont partagé leurs expériences, très différentes d’un bout à l’autre du globe.