
Le SNJ de France Télévisions s’inquiète du projet de la nouvelle direction de l’information qui souhaite "revoir la ligne éditoriale du 20 heures". Le syndicat estime que "des cadres de l’info seraient prêts à donner satisfaction au pouvoir". Le pouvoir ? Celui de l’Élysée, qui depuis l’élection présidentielle ne porte pas la présentatrice Anne-Sophie Lapix dans son cœur.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) sonne l’alarme à France Télévisions : depuis le départ de Laurent Guimier, écarté de la direction de l’information du groupe début octobre et remplacé par Alexandre Kara, épaulé par Nathalie Saint-Cricq, la nouvelle hiérarchie souhaiterait une "réforme du 20 heures"... Une raison de s’inquiéter pour le syndicat, qui sent se lever le vent des "règlements de comptes et des départs annoncés en coulisses". Le SNJ est ""particulièrement"" vigilant concernant la ""présentatrice de la semaine"" – Anne-Sophie Lapix n’est pas nommée dans le communiqué du SNJ de ce 25 octobre, mais clairement identifiée comme potentielle remplacée. ""L’Élysée ne voudrait pas d’elle"" (...)
Communiqué du SNJ, 25 octobre 2022
La coupe est pleine !
PRÉALABLE SNJ AU CSE SIÈGE DES 25 ET 26 OCTOBRE 2022
Jusqu’ici, nous n’avions pas réagi au départ de Laurent Guimier et aux nominations qui ont suivi. Un nouveau directeur de l’information, encore un, flanqué d’une coordinatrice éditoriale. Les chaises musicales toujours, pour des projets pas encore définis. Ils ont préféré rencontrer la SDJ de France 2, avant les organisations syndicales. Déjà un premier signe de mépris envers la représentation sociale et en particulier à l’égard de notre organisation syndicale, la première de la profession. Pour le reste, le peu que nous entendons sur la feuille de route ne nous inspire rien de bon. Ou pas grand-chose. (...)
Cette politique est insupportable, et la présidence ne se rend pas du tout compte qu’il faut arrêter d’empiler les réformes. Déménagements incessants, projet Campus, TEPI, Tempo. On en a assez, à un moment où en plus, les salariés vivent comme tous les citoyens dans un contexte sociétal sombre, avec une inflation galopante qui rogne leur pouvoir d’achat. La mesure d’augmentation générale de 1,2 % à France Télévisions est d’ailleurs perçue comme un affront. L’entreprise est fragile et beaucoup d’entre-nous sont à bout. Que ce message soit enfin entendu !