
La violence témoigne souvent d’une impossibilité à gérer la frustration. Avec des jeux, le Mouvement pour une alternative non-violente intervient dans les écoles. Une de ses membres lyonnaise raconte les méthodes d’apprentissage qu’elle utilise.
Violence, agressivité, conflit, non-violence, paix… : avant de réfléchir et de définir d’une façon intellectuelle ces différents concepts, nous laissons chacun parler avec ses « tripes » son imaginaire, voire son inconscient.
Ainsi, le photo-langage permet d’entrer en matière, comme lors de cet atelier dans une classe de 2nde. Une quarantaine de photos en couleur et en noir et blanc sélectionnées à l’avance sur des scènes de vie de tous les jours sont installées par terre. Chacun va prendre le temps de les regarder et de choisir celle qui, pour elle ou lui, représente le mieux « la violence » ; ensuite chacun va dire à tour de rôle pourquoi il a choisi cette image, et en quoi celle-ci (la scène décrite, les couleurs, les attitudes, la symbolique, l’esthétique…) est pour lui associée à la violence. (...)
Lors des interventions du Mouvement pour une alternative non-violente (MAN) sur la prévention de la violence auprès des élèves de classes de 5e, l’objectif est de travailler sur la différence, la tolérance, le respect des autres et notamment la prise de conscience de la portée des mots et des paroles. Il y a en effet une banalisation des moqueries, insultes, agressions verbales, qui ne sont plus perçues comme une violence à autrui. Il y a besoin de lutter contre toutes les formes de harcèlement afin d’améliorer le climat scolaire. La violence physique, même si elle est relativement rare, est parfois présente et semble être le seul moyen de répondre aux agressions verbales accumulées pour un certain nombre d’élèves. (...)