
Suite au « silence organisé » autour du RIP sur Aéroports de Paris (ADP), plusieurs personnalités, dont le président d’Anticor, ont déposé une réclamation auprès du président du Conseil Constitutionnel.
(...) « Un citoyen plus présent est l’achèvement en guise de conclusion. Le citoyen veut vivre dans un État de droit. Trois termes résument cette exigence : la reconnaissance des droits et des libertés, la protection qui leur est nécessaire, la participation directe à la formation et à l’expression de la volonté générale. (...)
C’est dire l’importance du RIP qui permet à des citoyens de pouvoir s’exprimer sur des sujets engageant les biens communs, fruits du travail patient et obstiné d’un peuple libre, résistant aux menaces et aux pressions de toutes les « féodalités économiques ».
Faisant preuve d’un courage politique certain et d’une sagacité juridique exemplaire, le Conseil constitutionnel a validé la proposition de loi visant à affirmer le caractère de service public national de l’exploitation des aérodromes de Paris.
Contraint et forcé, le gouvernement a dû accepter de respecter la procédure du RIP.
À cet effet, il a mis en place un site internet pour récolter les signatures de citoyens au soutien de cette initiative.
Cependant, force est de constater que de nombreuses entraves au recueil des signatures de soutien au RIP ont été mises en place volontairement par le gouvernement. Il est ainsi établi que le principe de respect du pluralisme n’a pas été respecté (I).
Devant un tel manque de loyauté de la part d’un gouvernement qui affiche son absence de respect pour les partis d’opposition et un mépris préoccupant des citoyens, ce qui constitue une atteinte inacceptable au principe démocratique fondant notre République, il est demandé au Conseil de prendre des mesures correctives propres à assurer un débat démocratique et le recueil de l’expression du Souverain (III).
Afin de lever toute hypothèque juridique, il sera démontré qu’il entre dans les prérogatives du Conseil de rendre effectif les objectifs à valeur constitutionnelle qu’il a lui-même reconnus (...)