
De précision en éclaircissement, l’inflexion est désormais avérée, sans ambiguïté aucune. L’argent de l’eau va financer la biodiversité, le climat, les chasseurs, le déficit des finances publiques… Les grands perdants sont les usagers du service public dont les redevances, qui financent à plus de 85% les plus de 2 milliards d’euros annuels perçus par les Agences, essentiellement via la facture d’eau de tous les Français, sont détournées avec un cynisme affiché. Et les collectivités dont les Agences ne financeront plus les travaux de réhabilitation des réseaux. Comme on le vérifie avec deux récentes réponses ministérielles à des questions parlementaires.
C’est exactement le même processus que celui de l’augmentation des taxes sur les carburants à l’origine de mouvement des Gilets Jaunes.
Mais cette fois ce sont François Hollande et Ségolène Royal, soutenus par les députés écologistes de leur majorité, au premier rang desquels Barbara Pompili et François de Rugy, qui sont à l’origine du forfait.
Car, sous couvert de financer la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité, ils ont méthodiquement organisé un hold-up sur les redevances des agences de l’eau. Or, si le climat et la biodiversité sont si importants, pourquoi ne pas les avoir dotés de financements spécifiques ? C’était beaucoup plus facile de jouer les grands écologistes de salon en faisant les poches des agences de l’eau.
Ensuite Nicolas Hulot, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin s’engouffreront tout naturellement dans la brèche en en rajoutant, et une ponction supplémentaire pour les caisses de l’Etat, et une autre pour financer 100 euros sur les 200 euros des permis de chasse nationaux, cadeau préélectoral d’Emmanuel Macron à ses amis chasseurs, dont il escomptait qu’ils se substitueraient aux "Marcheurs" inexistants sur le terrain, dans la perspective des élections municipales de 2020.
Au final cette succession de minables calculs politiciens est en passe de mettre à bas les politiques publiques de l’eau en France, ce dont les bobos écolos, archanges du climat et de la planète, se contrefoutent bien sur allégrement. (...)