
Allons-nous revivre cet été des sécheresses aussi intenses que celles de 2005 et 2011, voire de celle de 1976 ? Le ministère de l’Ecologie prend l’hypothèse au sérieux, et a convoqué un comité sécheresse qui se tiendra à Paris le 16 juin prochain.
Mardi, une quinzaine de départements avaient déjà décrété des restrictions d’eau, selon le site gouvernemental Propluvia. Si la pluie est toujours absente en juin et juillet, la situation pourrait vite empirer.
Le pic de chaleur des derniers jours n’a rien fait pour améliorer la situation. Les deux-tiers des nappes phréatiques de France métropolitaine présentent des niveaux anormalement bas. (...)
Cette pré-sécheresse trouve toutefois ces racines dans les trop faibles précipitations de cet hiver. « Les situations dégradées sont liées au déficit de recharge hivernale ». Les premières pluies d’automne n’ayant pas perduré, les nappes phréatiques n’ont pas été suffisamment remplies. Dans ce domaine, les conséquences se payent en été.
La situation n’est pas encore comparable aux sécheresses récentes de 2005 et 2011, ou, pire encore, à celle de 1976.
Mais des restrictions n’en ont pas moins déjà été décrétées sur tout le territoire. (...)
Début mai, seulement 4% des petits cours d’eau de France métropolitaine affichaient des débits supérieurs à la moyenne. Dans tous les autres scrutés par Eaufrance, l’eau s’est raréfiée. A tel point que 90% de ces mêmes rivières ont vu leurs débits de base passer sous la médiane et même sous la limite de la décennale sèche (l’année la plus sèche des dix dernières années, pour 27% d’entre eux.